Dimanche 14 janvier, des milliers de personnes ont défilé à Marseille contre la lol immigration et en solidarité avec le peuple palestinien, toujours victime du processus génocidaire orchestré par Israël avec la complicité des Etats occidentaux.
Cette démonstration est l'expression de l'unité qui se dresse face à une loi raciste d'une brutalité historique pour les personnes étrangères. Une loi qui instaure la préférence nationale, met fin au droit du sol automatique, et durcit les conditions d'accès au séjour ainsi que la répression et la criminalisation des étrangers, les contraignant ainsi à toujours plus de misère et la surexploitation.
La situation est effroyable en Palestine, ou ceux qui n'ont pas été tués par les bombes (plus de 24 000 victimes à l'heure actuelle) seront victime de la maladie, la soif et la famine qu'Israël est en train d'orchestrer à Gaza. Alors que l'Afrique du Sud a déposé une plainte à la Cour internationale de justice contre Israël pour génocide, soutenue par plus de 57 pays. Malgré tout, l'Union européenne et la France continuent de soutenir le gouvernement israélien.
La manifestation du 14 janvier était ainsi l'expression d'une profonde solidarité internationaliste avec le peuple palestinien victime de nettoyage ethnique et qui résiste pour sa survie, mais aussi avec l'ensemble des peuples opprimés et notamment avec les personnes sans papiers aujourd'hui criminalisées par le gouvernement.
En effet, nous sommes dans une situation marquée par un matraquage médiatique raciste, islamophobe et xénophobe. Il a accompagné et légitimé la répression des mobilisations, notamment les révoltes des jeunes des quartiers populaires contre les violences policières, mais aussi les mobilisations en solidarité avec le peuple palestinien. Pour autant, malgré sa politique, et les nouvelles attaques anti-sociales qu'il entend mener, reprenant à son compte une partie de l'idéologie du Rassemblement National, le gouvernement reste affaibli par une profonde crise politique.
Notre réponse est de lancer un front de mobilisation large et déterminé pour faire face à ces attaques réactionnaires. Le seul moyen pour obtenir des gains pour l'ensemble de notre classe, avec ou sans papiers, et pour dénoncer avec force le massacre en cours en Palestine.
En ce sens, il faudra être nombreux le 21 janvier, à l'appel d'un ensemble d'intellectuels, de personnalités, de dirigeants syndicaux et de figures politiques pour poursuivre la mobilisation entamée le 14 janvier. Cependant, le refus de certains initiateurs de cet appel de marcher aux côtés des collectifs de personnes sans-papiers et le fait que l'appel en lui-même se contente d'interpeller Emmanuel Macron au nom des valeurs de la République, sans même mentionner le caractère raciste ou xénophobe de cette loi, pose problème.
En effet, nous ne pouvons pas espérer que le président ait un soudain sursaut d'humanité en décidant de ne pas promulguer le 117e texte contre les étranger.es depuis le début de la 5ème république. Nous n'avons à espérer d'un président indéboulonnable, qui malgré les mobilisations ultra massives l'année dernière continue à avancer sur son agenda autoritaire et réactionnaire à coup de 49.3, affiche un soutien total à la politique génocidaire d'Israël, ou encore poursuit des syndicalistes pour avoir mené des actions lors de la bataille contre la réforme des retraites. Lorsque nous restons passifs ou divisés, c'est le gouvernement, la droite, et l'extrême droite qui avancent.
C'est donc par la lutte commune, qu'avec ou sans papiers, étranger.es ou non, nous ferons reculer le gouvernement et ses politiques austéritaires, racistes et impérialistes ainsi que l'extrême droite. Avec des grèves massives comme sur les chantiers des jeux olympiques pour leur régularisation et en opposition à la loi immigration, les travailleur.euses sans papiers nous montrent la voie. Le plan de bataille devra se lier à un programme pour l'ensemble des travailleurs et travailleuses de ce pays qui n'en peuvent plus de la précarisation où tous les prix augmentent, mais pas les salaires. Sur ces bases, nous, organisations qui luttons depuis plusieurs mois contre la loi immigration et en solidarité avec le peuple palestinien, construirons dimanche 21 janvier, un cortège dans la manifestation.
Nous exigeons :
- Le retrait de la loi asile et immigration et toutes les lois racistes.
- Le soutien et l'élargissement des grèves contre la loi immigration le 25 janvier.
- La régularisation de tous les personnes sans-papiers.
- La fin du génocide : cessez-le-feu et fin du blocus immédiat.
- La fin de la complicité économique et politique de l'Etat français et des autres puissances occidentales avec le régime israélien dans son entreprise génocidaire.
- Pour la fin de la colonisation, de l'occupation et de l'apartheid en Palestine et la libération des prisonnier.es palestinien.nes
- Le droit du peuple palestinien à s'autodéterminer sur son territoire historique et le soutien à sa résistance.
Signataires :
Afrofem Marseille, Al Manba, ASSO Solidaires 13, Association Nationale des Communistes, Antifa Social Club Marseille, Collectif 113, Comité Étudiants Palestine 13, CGT Sela, CNT-SO 13, Ensemble pour notre régularisation 13, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires Sud, Jeunesse Communiste 13, Marseille Gaza Palestine, Marseille vs Darmanin, Mémoires en marche, MNL13, NPA13, Palestine 13, Parastoo, Révolution Permanente, Soutien 59 Saint Just, Sud Éducation 13, Urgence Palestine Marseille, Union Juive Française Pour la Paix