ETRE COMMISSAIRE DU PEUPLE, ENFIN !
C’est bien connu : Après la révolution, fruit de la lutte des « masses »,une élite éclairée prend le pouvoir et, sous la conduite d’un guide encore plus lumineux que les autres, décide de toute une série de mesures pour le « bien du peuple » resté englué dans des idéologies pré-révolutionnaires. Bien sûr !Le peuple n’est pas forcément d’accord avec ces mesures, mais qu’il en souffre n’a aucune importance. Après tout, le dentiste aussi nous fait souffrir…pour notre bien.
Persuader le peuple avant de prendre des décisions voire même l’associer à ces dernières,c’est une démarche bien plus compliquée. C’est long, pénible et incertain. C’est un peu comme labourer un champ sans cheval, à la force de ses mains.
Il n’est donc pas étonnant que tout démocrate, secrètement et parfois honteusement, rêve de détenir le pouvoir qui échoit à l’élite révolutionnaire. C’est humain. Malheureusement. Je n’échappe pas à ce travers inavouable. C’est ainsi que, surtout à la sortie des supermarchés et les oreilles encore vibrantes des vociférations revendicatrices des singes hurleurs, je rêve douloureusementd’être commissaire du peuple. Détenant une part du pouvoir absolu. Pour en faire quoi ? Mon rêve continue. Oui. Je serai commissaire du peuple à l’éradication des HARIBO. Vous savez ! Ces infâmes bonbons plasmatiques, couleur d’épidermes atteints d’horribles maladies tropicales. Grâce à moi, les enfants, privés de cette infection gustative retrouveront le droit chemin du goût et la blanquette de veau, enfin, illuminera les assiettes des bambins.
Bon.Réveillons-nous. Quoique. Vous ! Oui, vous ! Soyez courageux, et faites votre coming out de vos rêves de commissaire du peuple !Répondez-moi : Que ferez-vous lorsque vous serez commissaire du peuple ?Merci. Je me sentirai moins seul.