Et pendant ce temps au Yémen...
Malgré la situation humanitaire catastrophique du Yémen et la souffrance croissante de la population civile, la France continue à vendre des armes aux pays du Golfe, Emirats Arabes Unis en tête. Certes, ces ventes contribuent de manière favorable à la balance commercial du pays et au maintien de notre Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD. Cependant, comment ne pas se poser de questions sur notre responsabilité dans la catastrophe humanitaire actuellement en cours ?
Depuis 2014, la population civile est la première victime d'un conflit à la fois interne et externe au Yémen. Les conditions de vie ne cessent de se dégrader dans tous le pays, et ce quelques soient la région. Entre les bombardements, le blocus maritime, la pandémie de Covid-19, l'absence ou la pénurie de produits de premières nécessités, le désespoir plane chaque jour un peu plus sur Sanaa et Aden. Quelques chiffres pour illustrer la situation: 80% de la population vit aujourd'hui sous le seuil de pauvreté, la malnutrition sévère augmente, la monnaie locale (le riyal) se dégrade chaque jour.
Et la France continue de vendre des armes aux belligérants sans se soucier des conséquences non seulement sur la durée du conflit mais sur la responsabilité de notre pays dans la mort de centaines, voir de milliers de soldats et de civils. A contrario de ce rôle de souffleur de braises, la France et son gouvernement devrait plutôt prendre l'initiative d'organiser une rencontre internationale entre les acteurs de ce conflits meurtriers afin de trouver la (les) voies vers la fin des hostilités.
Mais renoncer à de fabuleux contrats pour sauver des vies humaines n'est sans doute pas la priorité de la Start up Nation.