Lors d’un premier débat télévisé entre Johnson et Corbyn, ce dernier a fait état de discussions secrètes entre les États-Unis et le Royaume-Uni pour ouvrir le « marché de services » du NHS aux sociétés américaines et sur l'augmentation du coût des médicaments. « Pure invention ! » s’est alors exclamé Johnson.
En conférence de presse le mercredi le 27 novembre, Corbyn a brandi 451 pages de documents non censurés obtenus grâce à la loi sur l’accès à l’information. Ces documents confirment que les États-Unis exigent que le NHS fassent partie des négociations commerciales.
Il s’agit de pourparlers secrets pour un accord avec Donald Trump après un Brexit à la sauce Johnson. On comprend mieux sa hâte de « régler le Brexit » à sa manière, c’est-à-dire de se libérer des contraintes de l’Union européenne, pour pouvoir passer directement des accords avec les entreprises américaines.
Pour le chef du Parti travailliste : « Cette élection est maintenant une lutte pour la survie de notre service national de santé en tant que service public gratuit pour tous et toutes. Notre NHS n’est pas à vendre !»
Ces révélations alimenteront sans doute les protestations prévues pour la visite de Trump dans le cadre d’une réunion de l’OTAN à Londres, le 3 décembre.

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Par ailleurs, le programme économique proposée par les Travaillistes a reçu l’appui de plus de 160 économistes et universitaires. Axé sur une Révolution industrielle verte, il propose de larges investissements pour soutenir la transition écologique (voir notre billet du 26 novembre).
Enfin, alors que la période d’inscription pour exercer son droit de vote a pris fin mardi dernier, on a révélé qu’il y a eu plus de 4 millions nouvelles inscriptions. Une large proportion serait des jeunes, notamment après que des artistes comme Stormzy les ait invités, ce qui devrait favoriser le soutien au Parti travailliste.