LE TRAVAIL TUE EN France
Mathieu Lépine comptabilise depuis des années les accidents du travail qui font plusieurs centaines de morts par an……mais dont personne ne parle sur les médias TV…..il y a des « faits divers » qui n’intéressent pas la presse des milliardaires….
J’ai recensé 330 accidents du travail mortels en 2021 à travers la PQR en ligne. Il s’agit d’un recensement qui n’est pas du tout exhaustif car dépendant des informations relayées dans sur internet dans les médias. Le nombre de morts au travail en 2021 est malheureusement bien supérieur à 330. Il était d’au moins 730 en 2019 par exemple.
Matthieu Lépine, le prof qui sort de l’anonymat ceux qui meurent au travail
En France, le travail tue deux fois par jour.
En 2022, 738 salariés ont perdu la vie, selon les dernières données de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), et encore ne s’agit-il ici que du seul secteur privé.
Dans la presse, ces morts sont souvent relégués à la rubrique des faits divers ou désincarnés sous forme de courbes statistiques.
C’est pour documenter cette hécatombe et redonner un nom aux disparus que Matthieu Lépine, professeur d’histoire-géographie dans un collège de Montreuil (93), a décidé de recenser, presque quotidiennement, les victimes d’accidents du travail.
Il a rencontré leur famille, reconstitué les vies brisées.
En réalité, tout a commencé par hasard.
En janvier 2016, un ministre de l’Économie nommé Emmanuel Macron a prononcé des mots qui ont suscité une grande polémique : « La vie d’un entrepreneur est bien souvent plus dure que celle d’un salarié (…) : il peut tout perdre, lui. »
« Ces mots ont agi sur moi comme un déclic. Pour Emmanuel Macron, la « perte » se limitait au champ économique.
Mais dans mon esprit comme dans celui de tout un chacun, « tout perdre » au travail signifie perdre l’essentiel, c’est-à-dire la vie.
J’ai décidé de prendre Macron au mot : aujourd’hui, qui a le plus à perdre au travail ? »
« Il faut rappeler que, pour beaucoup de gens, le travail est pénible. Et que, parfois, il tue.
Personne ne donne ce chiffre : plus de 100 000 jeunes de moins de 25 ans sont victimes, chaque année, d’accidents du travail.
Cela ne fait qu’empirer, car on pousse de plus en plus les étudiants à l’apprentissage, à enchaîner des stages, tout en affaiblissant la législation qui devrait les protéger.
Depuis 2015, par exemple, une entreprise n’a plus besoin de prévenir l’inspection du travail pour mettre un jeune sur un poste potentiellement dangereux. »
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