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Billet de blog 14 février 2024

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Non au renouvellement de l'agrément de CNews et C8

Pétition :

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Les autorisations de 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) doivent être renouvelées en 2025, dont celles de Canal+C8 et CNews.

 La députée du Val-de-Marne Sophie Taillé-Polian a lancé une pétition contre le renouvellement des fréquences des chaînes de télévision CNews et C8.

La députée écologiste Sophie Taillé-Polian a lancé ce jeudi 8 février une pétition contre le renouvellement des fréquences des chaînes de télévision CNews et C8, voulant mobiliser les citoyens sur des enjeux selon elle de «pluralisme» et «qualité de l'information».

Pétition :

Non au renouvellement de l'agrément de CNews et C8

 https://speakout.lemouvement.ong/campaigns/non-au-renouvellement-de-lagrement-de-cnews-et-c8

J'ai signé :

 Merci d'avoir signé la pétition !

Nous ne manquerons pas de vous tenir informé de l'avancée de notre campagne.

Maintenant, nous devons être des milliers à soutenir cette campagne pour faire entendre nos voix !

Partagez-là à 3 de vos proches. http://tinyurl.com/23gdpm7q

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L'Arcom, autorité indépendante de régulation des médias, doit lancer fin février les appels à candidatures pour le renouvellement des autorisations de 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) en 2025, dont celles de Canal+, C8 et CNews, toutes trois dans l'escarcelle de Vincent Bolloré, réputé très à droite.

Des signalements réguliers à l’Arcom

La pétition en ligne, sur le site de l'organisation «Le mouvement», affirme que «force est de constater que le pluralisme et la qualité de l'information ne sont pas respectés sur CNews et C8».

 Elles font l'objet de signalements réguliers à l'Arcom pour «des faits de désinformation, de racisme, de sexisme, d'incitation à la haine» et encore une «prépondérance du temps de parole accordé à l'extrême droite en période électorale», est-il pointé.

En particulier, «CNews est devenue une chaîne d'opinion et ne peut plus être considérée comme une chaîne d'information comme l'indique sa convention avec l'Arcom», est-il soutenu dans la pétition, initiée par Sophie Taillé-Polian avec la directrice du «Mouvement» Latifa Oulkhouir, ancienne dirigeante du Bondy Blog.

 Le numéro 2 du groupe Canal+, Gérald-Brice Viret, récuse lui tout «prisme d'extrême droite»«Le succès prouve qu'il y a une attente», a-t-il déclaré récemment à franceinfo, en notant que l'équilibre des temps de parole était respecté «à la seconde près» pour les invités politiques.

Les audiences de C8 en augmentation

C8 diffuse l'émission «Touche pas à mon poste» (TPMP) de Cyril Hanouna, qui a valu ces dernières années une pluie de mises en garde et sanctions de l'Arcom, pour un total de 7,5 millions d'euros.

Le sujet du renouvellement des fréquences TNT fait l'objet par ailleurs d'une commission d'enquête à l'Assemblée, lancée par les députés LFI et dont Sophie Taillé-Polian est membre.

La députée considère que «le temps de la parole citoyenne est venu», a-t-elle déclaré à l'AFP, appelant en parallèle à «une mobilisation massive sur les réseaux sociaux». Elle met avec «Le mouvement» des visuels à disposition, montrant Cyril Hanouna ou le journaliste Pascal Praud, et dénonçant leur «vision binaire du monde».

 C'est un débat qui fait rage dans le paysage audiovisuel français depuis 2016.

Cette année-là, la chaîne d'information en continu I-Télé est rachetée par le groupe Canal+ de Vincent Bolloré, entraînant une modification conséquente de la ligne éditoriale de la chaîne rebaptisée CNews dès 2017.

 Ces dernières années, CNews a ainsi été critiquée à de nombreuses par ses détracteurs comme étant une chaîne d'extrême droite.

CNews : le Conseil d'État somme le régulateur des médias de mieux contrôler la chaîne

Publié hier à 14:26, mis à jour hier à 20:38

La plus haute juridiction administrative, saisie par Reporters sans frontières, a estimé que l’Arcom devait également prendre en compte les chroniqueurs et animateurs pour la répartition du temps de parole politique.

Avertissement pour CNews : le Conseil d'État a demandé mardi à l'Arcom, le régulateur des médias, de renforcer son contrôle sur la chaîne d'info, et au-delà le contrôle de toutes les télés et radios.

La plus haute juridiction administrative a «enjoint à l'Arcom de réexaminer dans un délai de six mois le respect par la chaîne CNews de ses obligations en matière de pluralisme et d'indépendance de l'information», selon un communiqué.

La décision fait suite à un recours de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), qui considère que CNews «n'est plus une chaîne d'information, mais est devenue un média d'opinion», ce que l'intéressée conteste.

  Le secrétaire général de l'ONG de défense de la liberté de la presse, Christophe Deloire, a salué une «décision historique du Conseil d'État» pour «la démocratie et le journalisme»

 «L'Arcom ne s'est pas montrée à la hauteur» jusqu'alors, a-t-il jugé lors d'une conférence de presse, insistant sur son «rôle dans ce moment crucial» où désinformation et instrumentalisation peuvent sévir.

Dans un communiqué, l'Arcom a fait valoir qu'«avec cette interprétation renouvelée de la loi de 1986 (sur la liberté de communication, ndlr), le Conseil d'État renforce la capacité de contrôle par le régulateur». Et ce, concernant l'ensemble des médias audiovisuels.

Il y a un an, Roch-Olivier Maistre, président de l'autorité indépendante, avait estimé que CNews «respect(ait) strictement le pluralisme politique» de façon globale, tout en jugeant qu'elle «se rapproche d'une chaîne d'opinion» à la manière de la télé conservatrice américaine Fox News.

 Sur la chaîne du canal 16, la présentatrice Laurence Ferrari a proclamé: «Nous incarnons une liberté de ton qui dérange (...) La liberté d'expression est notre marque de fabrique et elle est indestructible».

 Sur le podium des chaînes d'info, CNews est deuxième en audience, derrière BFMTV, mais elle progresse.

 Ses principales têtes d'affiche sont Pascal Praud, Christine Kelly, Sonia Mabrouk...

Créée en 2017 à la suite d'iTélé, la chaîne appartient au groupe Canal+, lui-même contrôlé par Vivendi, groupe de Vincent Bolloré.

Sur X, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon s'est félicité d'une décision permettant de «regarder en face le problème à propos de CNews».

  À l'inverse, le patron de LR Éric Ciotti s'est inquiété d'une prochaine «inquisition parmi les opinions des chroniqueurs et des journalistes».

 Veiller au pluralisme chez les chroniqueurs :

RSF avait saisi le Conseil d'État en avril 2022, après avoir en vain appelé l'Arcom à mettre en demeure CNews de respecter ses obligations légales, à savoir «honnêteté, indépendance et pluralisme de l'information».

Lors de l'audience devant le Conseil d'État le 19 janvier, le rapporteur public, qui dit le droit, avait partiellement donné raison à RSF.

  Ses conclusions ont été largement suivies.

 Tout d'abord, l'Arcom ne doit pas se limiter au décompte des temps de parole des personnalités politiques pour veiller au respect du pluralisme.

 Elle devra tenir compte des interventions de l'ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris chroniqueurs, animateurs et invités, a exigé la juridiction, ce qui fait figure de petite révolution.

Et concernant l'indépendance de l'information, celle-ci doit s'apprécier «non seulement au regard d'un programme donné» mais aussi, pour une chaîne, «de l'ensemble de ses conditions de fonctionnement et des caractéristiques de sa programmation», a ajouté le Conseil d'État dans sa décision publique.

 D'après l'avocat de RSF, Patrice Spinosi, l'Arcom devra s'assurer de «l'indépendance effective de la chaîne»«au regard de l'influence que peuvent exercer ses actionnaires sur la ligne éditoriale».

 Dans ses observations au Conseil d'État, CNews avait soutenu que la loi de 1986 garantit que «les éditeurs peuvent librement établir une ligne éditoriale».

 Au cours de la dernière décennie, l'industriel breton Vincent Bolloré a pris le contrôle du groupe Canal+ puis du groupe Lagardère (Europe 1Paris Match et le JDD). 

 «Notre intérêt n'est pas politique, il n'est pas idéologique, c'est un intérêt purement économique», avait-il assuré devant le Sénat en janvier 2022.

 Le numéro 2 du groupe Canal+, Gérald-Brice Viret, a encore récusé tout «prisme d'extrême droite» en janvier.

  «Le succès prouve qu'il y a une attente», d'après lui.

 Les autorisations de 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) doivent être renouvelées en 2025, dont celles de Canal+C8 et CNews.

 Initiée par LFI, une commission d'enquête est en cours à l'Assemblée nationale sur le sujet.

 https://www.lefigaro.fr/medias/cnews-le-conseil-d-etat-somme-le-regulateur-des-medias-de-mieux-controler-la-chaine-20240213

les entreprises de presse constituent une marchandise de luxe très prisée des grandes fortunes.

La première édition a paru en mars 2007 dans le bimestriel Le Plan B.

Elle s’intitulait « La carte du Parti de la presse et de l’argent » et, à l’époque, exposer ces liens générateurs d’influence indisposait les éditorialistes.

Repris et amélioré depuis 2016 par Le Monde diplomatique et Acrimed, ce document est devenu un classique.

Entre-temps, l’assujettissement de Canal Plus, Europe 1, Le Journal du dimanche, etc., par le milliardaire d’ultra- droite Vincent Bolloré a sensibilisé un public qui jusque-là jugeait la question triviale.

Et dissipé les doutes résiduels sur le rapport entre la propriété et le contrôle : qui possède dirige.

Dernière mise à jour : décembre 2023

https://www.monde-diplomatique.fr/local/cache-vignettes/L890xH664/679.hrmedias-37fb7.png?1701188783

LES DONS DÉFISCALISÉS, MANNE FINANCIÈRE DES MÉDIAS IDENTITAIRES

En s'autoproclamant "association d'intérêt général", de nombreux médias de l'extrême droite la plus dure profitent allègrement de dons défiscalisés, une forme de subvention publique encore très peu contrôlée. Enquête.

Le 21 décembre 2023, Yann Vallerie et Philippe Le Grand, respectivement rédacteur en chef et directeur de la publication de Breizh-infoont été condamnés pour diffamation et injure raciste par le tribunal d'Angers à verser 2500 euros à un journaliste de Ouest France d'origine guadeloupéenne.

 Ils ont fait appel de cette condamnation.

  En cause, un entretien avec Jean-Eudes Gannat, ex-leader du groupe identitaire Angevin Alvarium récemment dissous, condamné à la même peine.

La saillie raciste est loin d'être un dérapage, le militant nationaliste étant habitué des colonnes du média breton dans lesquelles son discours ne varie presque jamais.

L'article concerné, publié le 3 juin 2021, est d'ailleurs toujours en ligne.

https://www.arretsurimages.net/articles/les-dons-defiscalises-manne-financiere-des-medias-identitaires

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