Je suis Charlie. Même si... je ne l'achetais pas ou plus depuis longtemps. Pour préserver mes apparences ou par ce que j'étais trop fauchée. Ou parce que la toile a remplacé le papier. Ou, etc etc. Mais marre de lire Je suis Charlie... mais... ceci... cela... de réducteur, à propos de toutes les horreurs commises en ce monde qu'être Charlie n'engloberait pas. Charlie englobait tout, lui, il était tout seul à être là sur le papier sans pub, et il était le seul à hurler sous l'angle de la dérision (langage attribué à ceux que l'on qualifie de n'être que des fous ou des marginaux) toutes les horreurs de ce monde sans exception et sans tabou, de la religion à la politique ou du plus con des citoyens que nous sommes tous à avaler l'information distillée selon les normes et les canons de la finance qui gouverne ce même monde que nous nous croyons obligé de subir au nom du poltronisme ambiant, de la peur du big brother qui nous matte en douce ! Faut-il se le rappeler ? Alors plus que jamais JE SUIS CHARLIE et juste et rien que Charlie. Mais je suis contre les mêmes habits de robocop qui tuent Charlie et en même temps ses assassins. Contre cette récupération de tout bord, contre ce premier Ministre qui ose se présenter dans les bureaux d'une rédaction pour dire "On continue". Mais de quel droit et à quel titre peut-il s'immiscer lui dans les arcanes d'une rédaction ? Ce petit ministre ne représente en rien le citoyen lambda ou le journaliste qui va au tas. Ni dans sa manière de parler au peuple, ni dans sa manière de le conduire dans une politique qui me fait chier jusqu'à la moële. Je ne reconnais pas ces "gardiens de la paix" déguisés et masqués comme le sont les malfrats, les tueurs, les assassins pour inspirer la peur et le fanatisme. Avaient-ils besoin de cet apparat pour débusquer deux pauvres types minables ? Leurs armes massives n'étaient-elles pas suffisantes ? Ne pouvaient-ils pas avancer à visages découverts sans peur et sans reproches ? Fallait-il donc que le peuple ne les reconnaissent pas non plus ? Et pourquoi ? Voilà, je suis doublement choquée, sidérée par la disparition des Artistes de Charlie et par son épilogue. Ainsi, la Le Pen peut-elle dormir tranquille puisque que la peine de mort n'est plus un sujet à remettre en cause. Les assassins n'avaient pas la moindre chance d'être entendu et jugé. Ils étaient condamné sans procès à être abattu comme des chiens. Oeil pour oeil, dent pour dent. Une espèce de charria. Les putains d'arme qui ont tuées Charlie sont les mêmes que celles qui ont tuées les bêtes, elles proviennent des mêmes usines et des mêmes cerveaux qui les ont conçues. Fabriquées par des ouvriers mal payés, apeurés de ne pouvoir nourrir leur famille : des humains lobotomisés. Je hais les usines autant que les armes. Je hais déjà tous ces capitaux venant des milieux obscurs qui veulent sauver Charlie. Seuls les dessinateurs, écrivains publics et autres caricaturistes et bien-sût et toujours et plus que jamais les lecteurs pourront sauver Charlie. Le reste c'est du pipo.
Billet de blog 10 janvier 2015
Je suis Charlie et rien que Charlie.
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