Dans l’esprit de beaucoup, l’école doit enseigner, la famille éduquer, les associations animer, les RASED remédier. Devant le constat négatif de ce fonctionnement la tendance actuelle est plutôt d’améliorer chacun de ces secteurs. Mais c’est faire un peu plus de ce qui ne marche pas !
Pour un changement profond, il faudrait penser autrement : mettre, par exemple, l’éducation au cœur du système, modifierait tout son fonctionnement :
- en orientant tous les professionnels de l’éducation, les parents, les élus vers un même objectif et en les associant aux choix et aux décisions pris collectivement par une équipe élargie.
- en dépassant le seul champ des savoirs scolaires. La grammaire n’est plus un « objet » à s’approprier mais devient un « outil » à maitriser, au service de la communication : une lettre, un mail, un résumé, un questionnaire, une affiche, un script, etc… dans le cadre d’une pédagogie de projet. L’apprentissage prend ainsi du sens.
- en repensant le rôle des parents au sein de l’école, conçue comme une plate-forme des savoirs, tout au long de la vie. Si certains n’ont pas la compétence d’intervenir dans l’apprentissage des savoirs scolaires, tous ont la capacité de participer à des actions dans le cadre d’un projet. Pas seulement assurer la sécurité des trajets école-piscine, mais aussi accompagner et guider les jeunes, par petits groupes, dans leurs recherches (sur Internet, en bibliothèque, dans un dictionnaire), dans la manipulation de matériel (vidéo, photo, cuisine, bricolage, jardinage), dans la préparation et l’élaboration d’un spectacle (décors, costumes, éclairage, son), d’un voyage (témoignages, listes, repérage), d’une visite (réservations, horaires), etc…
- en impliquant les élèves dans des actions qui concernent leur territoire : l’établissement scolaire, le quartier, la ville ou le village, la région, le pays, la planète, dans une responsabilisation citoyenne individuelle et collective.