Education et formation: plus qu'un changement radical, une révolution est nécessaire dans le système éducatif!
Un constat : il n’est plus possible d’envisager le même travail dans la même entreprise durant toute sa vie professionnelle. A l’inverse, changer de métier est perçu comme une chance ou une opportunité à saisir, lorsque c’est possible. Quelles implications sur la formation, les apprentissages, les savoirs, les compétences ? Une prise de conscience : le travail qui manque, le pétrole qui s’épuise, la nourriture qui devient douteuse, l’eau et l’air qui se polluent, les gens qui fuient la misère, la couche d’ozone, le réchauffement, la bio diversité qui se réduit, les délires religieux qui font partout des ravages… sont les symptômes préoccupants d’un avenir incertain et menaçant pour les habitants de la planète. Est-ce que, vraiment, nos enfants se doutent de ce qui les attend ? Comment vont-ils pouvoir devenir « sobres » ? Vont-ils être capables de prendre la mesure des réalités, des défis qu’il va falloir affronter ? Qui va les y aider ? L’école ?Une réalité : les écrans prennent de plus en plus de place dans nos vies pour s’informer, communiquer, se confier, jouer, « réseauter »…. Comment développer chez les jeunes l’empathie, l’écoute, le souci des autres, la collaboration….si ce n’est à l’école et au collège? (Un système scolaire différent, capable de s’organiser et de fonctionner sur des modes de relation respectueux, autonomes, solidaires ?) Dans le même temps, le numérique apporte de nouveaux outils et de nouveaux supports qui bouleversent l’appropriation des connaissances, les savoirs eux-mêmes et leur circulation. Comment l’Enseignement scolaire s’inscrit-il dans cette révolution?Aujourd’hui, l’école se veut protectrice, à l’écart du monde et de ses violences. Elle laisse de côté cette réalité entrevue à la télévision : les nouvelles catastrophes, les guerres, les kamikazes, la banquise qui s’effondre, les tigres qui disparaissent, les pneus qui brûlent devant les usines, la police qui détruit les baraques des pauvres, les riches qui s’enrichissent par tous les moyens, les manifs, les casseurs, tout ça se mélange avec les feuilletons, les films à effets spéciaux. Qui va leur permettre de prendre de la distance ? de comprendre le monde ? de se positionner comme acteur et non comme victime ?Pour notre part, nous soutenons l’idée d’un nouveau système qui donne :
- aux enfants le pouvoir de comprendre leur environnement et d’agir sur lui.- aux enseignants le pouvoir d’innover et de se regrouper sous la forme d’équipe pédagogique autour d’un projet.- aux élus locaux le pouvoir d’engager des actions innovantes dans une démarche de démocratie participative avec tous les citoyens : élèves, enseignants, parents, associations, professionnels. - aux parents le pouvoir d’intervenir sur les projets comme co-éducateurs.Afin d’éviter une dérive de mise en concurrence des établissements, un organisme de recherche national et indépendant, avec des moyens suffisants, devra être créé afin de suivre les projets, les diffuser, les mettre en réseau, et développer la recherche à partir des « recherche-actions » menées dans les territoires.
Voir le « Pacte éducatif pour une Société Educatrice et Décentralisée » : www.pacte-educatif.fr
Association DECLIC 38