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Billet de blog 18 décembre 2019

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Egaux ,égales

Petit speech lu lors de la marche internationale des migrants

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A la suite d’attentats ou parce que ,de nouveau, le voile effraie la chronique médiatique beaucoup s’expriment sur la nécessité de défendre  notre culture et nos valeurs.

Que défendons-nous lorsque nous plaçons en camps de rétention des personnes qui n’ont commis aucun délit y compris des enfants ?

Que revendiquons-nous quand nous laissons des mineurs et des familles à la rue ? Quand nous les privons d’un accès à la santé ?

Quelle justice exerçons-nous lorsque nous pratiquons des tests osseux et que la présomption de minorité ne s’applique pas aux mineurs isolés abandonnés à la rue ?

Quelle égalité voulons- nous lorsque des jeunes étrangers, et seulement les jeunes étrangers, sont hébergés dans des hôtels parfois miteux et souvent bondés sans réel suivi éducatif ou psychologique et qu’ils attendent parfois des mois avant d’être scolarisés ?

Est-ce la fraternité qui nous conduit à laisser des humains mourir en mer, en Lybie ou sur nos trottoirs et à jeter les duvets, les tentes et les chaussures de ceux qui tentent de survivre dans la rue ?

Nous n’avons besoin de personne pour bafouer nos valeurs et droits fondamentaux. Dans les faits nous élaborons une nouvelle devise pour la France : sécurité, fermeté et préférence nationale. Depuis 1974, 49 lois ont permis de construire et renforcer une politique anti –migratoire de plus en plus ferme et inhumaine. La multiplication de ces lois n’a pas eu d’effet sur les flux mais 40000 personnes sont mortes ou disparues en méditerranée depuis les années 2000 et des milliers d’autres survivent dans l’indignité dans les rues de nos villes. 

C’est notre réponse à la barbarie et à la misère .Ces personnes que notre gouvernement et d’autres en Italie, en Hongrie et ailleurs traitent avec tant d’inhumanité et de mépris, ces humains pauvres dont personne ne veut, qu’ils soient sur notre territoire depuis des lustres ou qu’ils viennent d’arriver, nos gouvernements s’acharnent à les ignorer et rêvent de les voir disparaitre.

Rendre visible ceux qui n’ont pas de costard, ceux qui ne sont rien, ceux qui restent du mauvais côté de la rue, ceux qui ne rêvent pas d’être des milliardaires c’est défendre l’égalité des droits et le droit de tous à vivre dignement.

Défendre leurs droits c’est défendre les nôtres, c’est lutter contre les discours des Trump, Orban  et autres Bolsonaro, c’est combattre  l’autoritarisme et le racisme qui partout grandissent.

Redonner la dignité à ceux qui n’ont rien, c’est retrouver notre dignité.

Montrons clairement notre attachement à la liberté de circulation et d’installation, à l’accès de tous à un toit, à l’école, à la santé. Exigeons les mêmes droits pour tous.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.