Monsieur le Président,
Les Congolais se sont réjouis de votre élection à la Maison Blanche ; ceux qui survivent dans l’ancienne colonie française comme ceux qui l’ont quittée et se sont exilés en Europe. Ceux qui ont trouvé refuge aux Etats-Unis, en devenant citoyens américains, ont voté pour vous, pour la plupart.
Les populations du Congo-Brazzaville, et de la quasi-totalité des pays d’Afrique, ont été très déçues par votre prédécesseur, Barack Obama. En huit années de ses deux mandats, il n’est venu à bout d’aucune des dictatures dont elles souffrent. Même un micro-pays, le Burundi, qui dépend presque totalement des aides extérieures, dont celles des USA, a réussi à lui tenir tête. Et ce sont ces dictatures qui alimentent les émigrations, rappelons-le, dont les Africains sont les premières victimes… !
Il faut reconnaître que notre président autoproclamé, Denis Sassou Nguesso, y est pour beaucoup. La fronde qu’il a menée à travers notre continent a porté ses fruits. A cause de lui, on ne compte plus les modifications de constitution et le maintien au pouvoir des dictateurs après des élections truquées. Elles constituent toutes des freins au progrès et à l’amélioration des conditions de vie dont les populations ont un urgent besoin. Alors que des projections démographiques avancent que l’Afrique pourrait compter jusqu’à 4 milliards d’habitants en 2050, ces dictatures impitoyables mijotent, en s’amusant de la misère de ces derniers, la bombe humanitaire et migratoire qui engloutira l’Europe ; les Etats-Unis ne seront pas épargnés malgré tous les murs qui pourraient être construits pour les protéger.
Peut-être, Monsieur le Président Trump, n’avez-vous jamais entendu parler de Monsieur Denis Sassou Nguesso ? Lui-même et son fils Denis Christel ont été, il est vrai, plutôt très proches de la Clinton Foundation qu’ils ont dû largement subventionner. C’est un mal absolu, un président du Congo qui, depuis l’élection de Jimmy Carter, a connu tous vos prédécesseurs : Ronald Reagan, les Bush père et fils, Bill Clinton et Barack Obama. Certes, il s’est grandement maintenu au pouvoir grâce à leurs homologues français de Giscard d’Estaing, à Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy en passant par des présidents socialistes comme François Mitterrand et François Hollande. L’Union Européenne a été, pour le moins, également passivement complice. Mais, notre président à vie aurait eu le plus grand mal à y parvenir sans l’aide d’hommes de pouvoirs parallèles, de la Franc-maçonnerie internationale ou de la très haute finance.
Georges Soros, parmi ces derniers, semble y avoir joué un rôle prépondérant. Depuis le début de ce 21ème siècle, les Organisations Non Gouvernementales ( ONG) ont été aux avant-postes des dénonciations des crimes et délits commis sur tous les continents. D’un autre côté, les médias, de plus en plus limités financièrement dans leurs investigations, s’étaient naturellement appuyés sur les travaux et révélations des ONG. Tout le monde était gagnant, ces dernières bénéficiaient ainsi d’une publicité gratuite qui leur permettait d’attirer de nouveaux donateurs. Parmi eux, le philanthrope américain d’origine hongroise, Georges Soros, s’est fait une solide réputation en finançant les plus incisives dans le domaine de la corruption, des droits de l’homme et de la liberté d’expression au travers d’un fonds spécialement dédié, Open Society Foundations.
La République du Congo est un des pays les plus corrompus au monde. Quasiment toutes les recettes pétrolières, minières et forestières aboutissent dans les poches du gang familial à la tête du pays. Sassou Nguesso avait modifié la constitution congolaise, en Octobre 2015, pour se représenter encore aux élections présidentielles qu’il avait avancées en Février 2016. Après en avoir truqué le résultat, il a emprisonné le véritable vainqueur ainsi que la plupart de ses opposants et, depuis quelques mois, il bombarde les populations civiles de la région du Pool, qui n’ont pas voté pour lui. Depuis une quarantaine d’années de pouvoir, les crimes commis sont innombrables, comme l’assassinat d’un Cardinal (enterré vivant), le premier depuis plus de 500 ans.
Alors on ne peut que s’étonner que l’Open Society Foundations ne cite jamais le nom de « Sassou N’Guesso » ni ne s’intéresse à ce qui se déroule au Congo Brazzaville. Des ONG, parmi les plus importantes et les plus influentes, qui étaient très actives dans la dénonciation des crimes du président congolais, curieusement n’interviennent plus à son sujet. Curieusement aussi, elles comptent Open Society Foundations parmi leurs principaux donateurs. Il en découle alors, automatiquement, le silence de la presse internationale pour tout ce qui concerne le pouvoir dictatorial et criminel de Denis Sassou Nguesso.
Monsieur Soros, avec son partenaire Tony Blair, l’ex-Premier ministre britannique, s’intéressent beaucoup au secteur minier en Afrique, notamment en Guinée Conakry et en République Démocratique du Congo (RDC), deux pays sous influence de Denis Sassou Nguesso. Outre le fait que ce dernier dispose d’une immense fortune personnelle, dans des paradis fiscaux, qui ne peut qu’intéresser la haute finance, les organisations contrôlées par Monsieur Soros avaient toutes raisons de ménager notre tyran national.
Ce n’était pas totalement par hasard que Denis Christel Sassou Nguesso était auprès de la Clinton Foundation pour apporter son concours financier à votre adversaire démocrate. L’argent volé par ce clan familial kleptocrate, et cryptocommuniste, a trouvé refuge en grande partie aux Etats-Unis où il est blanchi dans des acquisitions de champs pétroliers en Afrique, au travers d’une société situé à Washington.
Monsieur le Président Trump, les Congolais n’attendent pas que vous envoyez des troupes à leur secours. Ils espèrent seulement que vous allez encourager les médias américains à révéler ce qui se passe réellement dans leur pays et également que vous ferez bloquer ces structures de blanchiment d’argent congolais aux Etats-Unis ; qui, jusqu’à votre élection, y prospéraient sans être inquiétées.
L’Afrique pourra se développer, dès lors qu’elle sera libérée des dictatures totalitaires et les flux migratoires se tariront obligatoirement. Les Etats-Unis pourront alors, grandement, profiter d’un continent qui représentera, à lui seul, un quart de l’humanité.
En espérant que vous consentirez à nous apporter ces aides décisives,
Et en vous souhaitant la réussite de votre mandat,
Très respectueuses salutations.
Mingwa BIANGO
Diffusé le 14 novembre 2014, par www.congo-liberty.com
 
                 
             
            