Le 19 juin je vous disait que j'avais écris à Brigitte Macron pour qu'elle intercède en faveur de cette famille arménienne dont la demande d'asile avait été refusée malgré le danger de mort encouru par Margar s'il retourne dans son pays. J'ai reçu une réponse du chef de cabinet de la Présidence, M. Brice Blondel, m'indiquant que "la Présidence de la République n'est pas habilitée à se substituer aux autorités compétentes". Pourtant j'avais cru comprendre que Monsieur François Hollande l'avait fait dans une affaire similaire (avec des retombées médiatiques) il y a quelques années.
C'est donc raté pour le statut de réfugié.
Il leur reste encore la possibilité d'obtenir un titre de séjour. Un rendez-vous est prévu à la Préfecture le 25 juillet. En attendant il est demandé aux six personnes de cette famille de quitter l'appartement qui leur avait été attribué par le Centre d'accueil des demandeurs d'asile. Ils se sont adressé partout où c'est possible pour obtenir une aide (rappelons qu'ils n'ont pas le droit de travailler sur le sol français et donc pas de ressources) mais l'accueil des réfugiés ukrainiens est prioritaire et le 115 est débordé. Ils vivent donc dans la crainte de revivre l'exclusion par la police déjà vécue en Autriche. Les enfants sont angoissés, ne dorment plus ou font des cauchemars.
Mais revenons au rendez-vous du 25 juillet. C'est difficile de s'y retrouver dans les méandres de l'administration pour des personnes n'en connaissant pas le fonctionnement et les règles et ne maîtrisant pas parfaitement la langue. Je les" marraine" donc dans leurs démarches. Il leur faut fournir des attestations de moralité, des témoignages sur leurs activités en France depuis leur arrivée. Des preuves de leurs activités avant l'arrivée en France... Il leur faut passer avec succès toutes les épreuves semées d'embuches.
Vivre en France ça se mérite lorsqu'on n'y est pas né !