C'est la grande foire européenne. La grande braderie du coeur. L'Europe financière se prend de pitié pour un situation qu'elle a su entretenir de toutes pièces. La morale au secours de la mauvaise image qu'elle a développée pour avoir jeté une partie des pays de l'Europe dans la dette et la misère?
L'image de ces réfugiés fait oublier qu'il y en a d'autres qui meurent sur des embarcations de fortune.
Elle fait oublier la misère des pauvres qui souffrent.
Elle se donne bonne conscience l'Europe! Au secours de la mère et de l'orphelin...est-on vraiment dans la justice ?
Je lis de-ci, de-là, que la morale cache une volonté de profit. Certains cautionnent, d'autres se révoltent.
Le réfugié est blotti, replié sur soi, dans un état de fragilité. On cherche refuge pour s'abriter d'un danger. En montagne, il y a des refuges pour les randonneurs. Descartes trouva refuge à côté de sa cheminée pour écrire Les Méditations Métaphysiques. Là, le refuge est retour en soi. Montaigne aimait aussi trouver refuge...Qui dit refuge, dit accueil. On offre refuge à quelqu'un.
La question est de savoir qui propose le refuge. Dans les événement récents, on assiste à un véritable exode. Il s'agit de survivre. Mais à quel prix?
Il faut se méfier des gens qui parfois vous proposent le refuge. Dans les contes, qui ne sont pas toujours pour enfants, ce sont parfois des ogres, des ogresses qui se sont déguisés...et vous vous faites dévorer.
Beaucoup de monde sur les routes de la fuite. Survivre n'a pas de prix. Ils le savent bien les marchands de sommeil. Ils le savent bien aussi les détenteurs du capital. Nous le savons tous. Mais en cette période de retour à la morale, on préfère se voiler la face...comme quoi le foulard est universel!