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—------------dire la politique autrement
Cette histoire est vraie.
une de ces histoires que le roman bourgeois celui de Furetières, ou encore la Princesse de Cleves de Madame de La Fayette
suivis de près par les hobereaux du nouveau roman, auraient rangé à la rubrique des pas perdus.
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Il y a diverses façons de s’engager au cours d’une vie. Lui c’était la Palestine. Une terre. Un pays.
C'est tout simplement l'histoire d'un homme qui ne supportait plus les misères et les violences quotidiennes.
Notre époque est riche en héros
notre époque est aussi riche en promesses

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vaines ou pas
le personnage de cette histoire a croisé un jour son rêve, celui de rejoindre ces enfants
cet enfant qu’il fut

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notre époque c'est la fin d'un monde
notre époque est capable du pire
Rarement du meilleur.
Sauf que la morale ce n’est pas son affaire.
elle s’égare souvent là où elle croit trouver sa place
Gaza n’était pas sur son trajet.
Moi mes racines se sont détachées au contact de la boue
et je vole souvent aux côtés de l’oiseau des Chimères
Cette histoire n'est pas un conte moral
cette histoire montre que les hommes sont capables parfois et souvent d’oublier l’humain
Il était songeur..
plusieurs semaines que cela durait. Les incertitudes semblaient parfois l’emporter. Il fallait que l’homme soit descendu bien bas pour s’en prendre à des enfants. Mais que penser de ce monde où les enfants valent moins que des actions boursières;
Et que penser des vieillards mis au rebut de notre mémoire.
Il retourna encore les arguments dans tous les sens. Devait-il rester ou partir ?
Devait-il se faire complice de ceux qui voulaient garder les mains propres ?
il en avait la nausée
confrontant son confort à l’image de l’enfant
il eut soudain honte.
Il n’en pouvait plus de cette bonne conscience des nantis
Cette cruauté le rendait malade
c’était la même cruauté qui s’en prenait aux chats affamés et les regardait mourir à petit feu ………………………………
et nous prisonniers de l’écran
nous regardons la mort en direct
délectation du mal
un mot ne suffisait pas à dire la douleur
la violence
Il a un regard pour le chat de sa fille.
le chat le regarde
il a envie de s’excuser de se prélasser sur le lit
une vie sur les rails… pourquoi tous les enfants n’y ont pas droit ?
Quand cela cessera-t-il ?
et son immobilisme à lui ne valait guère mieux
il tient le chat dans ses bras
à défaut d’être là-bas avec eux
ce chat c’est toute une histoire
des références
le Street art, cette contestation adoucie pour une bourgeoisie timide croise les chattes d’une Egypte pharaonique d’avant
les combattants de la nuit
il cherche sans doute à le protéger d’images qui s’enchaînent lui
il y a ce froid qui souffle sur ces corps à l’approche de la nuit
il ressent cet étrange abandon depuis plusieurs mois.
les corps maigres, trop maigres
la faim qui gagne de jour en jour un peu plus d’enfants
un peu plus d’adultes
la faim qui vous rend animal
Il voit rouge.
La colère déborde.
La nausée
il a mis sur la table plusieurs livres.
La philosophiel et ses folles prétentions…
au moins ça lui décroche un sourire
Il prit un sac
sortit son téléphone
composa le numéro tant de fois regardé….quelqu’un décrocha…
Quand il se réveilla de bon matin, il se sentait enfin, depuis bien longtemps, cohérent avec lui-même. Il ferma la porte sur toutes ces heures arrêtées sur ce choix tragique : sa vie pour leur vie,
les mots s’entrechoquaient au milieu du vide
Ses amis avaient compris que ces moments de remise en cause d’un système politique et économique libéral, cachaient autre chose. Un idéal de justice bafoué, peut-être. Il voyait des hommes et des femmes brisés, non par “le grand capital” dont le mot à la forme militante ne broyait plus que des certitudes vides. Des hommes et des femmes broyés par un vide que rien ne remplissait
il partait pour eux
seul
mais d’autres le rejoindraient
puis encore d’autres
la colère se transformerait….
il faudra reconstruire