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Billet de blog 16 mai 2019

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A Aubervilliers, portraits de... pour ne plus avoir les boules

Aubervilliers a une collection de boules

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Illustration 1
© Maryse Emel
Certains se souviennent peut-être de la série Le Prisonnier. La grosse boule blanche... Vous vous rappelez ??  Elle tue sans bavure ceux qui l'insupportent, ou qui se mêlent de ce qu'ils devraient ignorer. Une série où chacun est un chiffre. Pas très éloigné de nos rendez-vous auprès des bureaucrates en tout genre.

Passant dans une rue je découvre de drôles de boules, plantées là, sur des trottoirs. Boules bleues pour gêner les spécialistes du mauvais stationnement. Elles disparaissent soudain. Je les retrouve à la mairie. En bas de la mairie se tient régulièrement une assemblée - non pas de sages- mais d'alcooliques qui ne sont plus anonymes depuis longtemps. Là pas de programme culturel, ou artisanal, sauf celui qui s'est enfoui en l'homme de la rue.                                                             

Je constate que les boules à Aubervilliers sont petites, et bleues. Manifestement très résistantes, elles sont là pour contraindre l'homme devenu asocial par une cure économique allégée, à ne pas s'asseoir par choix, mais en fonction de la nécessité.

Les hommes en surpoids y trouvent la place de s'asseoir

Les boules soulignent une symbolique de l'urgence, du refus de toute courtoisie, de fin du dialogue. En tout cas c'est désert. Les boules ont triomphé des décrets : effets immédiats.

Il y avait la quadrature du cercle, celle des ronds-points. Là c'est la quadrature des boules bleues.

Illustration 2
© Maryse Emel

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