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Billet de blog 17 novembre 2015

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Lettre aux aveugles

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Médias télé à l'esprit étroit qui ne savent que tourner en boucle, incapables du moindre recul critique ( ce n'est pas nouveau) et contribuant à faire taire le peuple, sauf à laisser la parole aux affects. Ils appellent cela consensus, unité nationale, privant ainsi le peuple, vous, moi, nous, de toute réelle parole. Esprit mécanique de nos technocrates, pris au piège de la représentation apprise dans des amphis ou dans des bureaux d'une réalité qui leur échappe :

depuis qu'ils ont visité les banlieues comme ils disent, depuis la mode du mot "radicalisation", ils oublient qu'il y a d'autres territoires de l'avancée d'une conception du politique qu'ils ne veulent pas regarder, pris au piège d'une conception misérabiliste du califat.

depuis qu'ils ont découvert les guerres hygiénistes, ils ne comprennent pas les autres formes sacrificielles de combat.

depuis internet, ils ramènent tout au virtuel, négligeant la corporéité du discours adverse.

Il faudrait du courage pour examiner de près un autre mode de résolution de cette violence qui se présente comme sacrée aurait pu dire René Girard.

Il faudrait prendre au sérieux ces territoires qui posent la question du sens, que nous remplaçons par la gestion des moyens. Règne de l'apparence, de la photo qui est apparence renvoyée au spectateur. Le visage au contraire est ouverture vers...

"Politiques, médiacrates et publicitaires ont compris le caractère non substantiel du visage et de la communauté qu'il ouvre et ils essaient alors de le transformer en un secret misérable dont il faut à tout prix s'assurer le contrôle. Le pouvoir des Etats n'est plus aujourd'hui fondé sur le monopole légitime de la violence[...]mais avant tout sur le contrôle de l'apparence" ( Agamben, Moyens sans fins)

A cette apparence, cette feinte ouverture des spécialistes de la fermeture sur soi, la violence djihadiste oppose une réalité vive.

Deux mondes, deux réalités, deux logiques...il nous faut repenser l'autre de nous.

et oublier les faux semblants médiatiques et politiques.

Penser est le seul état d'urgence permanent

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