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Billet de blog 27 décembre 2024

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Cinq Reines à la Basilique de Saint Denis

Juqu'au  Dimanche 27 avril 2025 La basilique cathédrale Saint-Denis accueille une exposition de photographie intitulée "Nouvelles Reines". L'artiste dionysienne Sandra Reinflet a réalisé des portraits photographiques de femmes du territoire

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Illustration 1
Illustration 2

Les Nouvelles Reines sont incarnées par des habitantes de Saint-Denis et d’Aubervilliers que l'artiste a rencontrées dans différentes structures sociales. Les textes réalisés au cours d'ateliers d'écriture avec Sandra Reinflet et ses modèles accompagnent les portraits exposés à la basilique.

Le portrait se fait reflet dans l'oeil du spectateur où la détermination du regard étouffe le cri originaire. La femme est puissance tellurique. Son oeil ne nous voit pas. Elle regarde vers un au-delà, un horizon qui la métamorphose en personnage tragique. Le pouvoir politique se joue des forces adverses et sait se montrer dans la cruauté la plus terrible, à la mesure de cet incommensurable qu'est le  mal. En regardant les reines, nous apparaît Machiavel, si proche de l'essence du pouvoir dans son petit cabinet florentin, les Médicis, les poisons, les princes. Ici les Princes sont absents.  Demeure la Femme- mère au coeur du Foyer. "Mère Courage" engagée.

On pense à Médée que la raison d'Etat aux mains des passions, conduit à la folie. On pense à Agrippine, soeur de Caligula. 

Pénélope conduira ses amants sur la table du sacrifice. Visage de la tragédie, de la tragédienne, avec ces exagérations, ces outrances qui nous rappellent que le pouvoir ne cesse d'outrepasser les limites humaines. Semblable alors à Pénélope il tisse le suaire.

A une époque où on nous parle "commun", partage des savoirs, on peut comprendre la colère qui gronde dans ces corps de reînes, ces corps parés pour les jeux politiques de la séduction, ces corps-photos, ces corps-images mais dont la photographe nous rappelle que le sens qui naît du mot "image" - dans son origine étymologique- est celui d e"cadavre". 

Illusion sont ces artifices du pouvoir.

Mais là où l'artiste introduit la rupture avec le politique contemporain c'est par son travail sur les vitraux qui traversent les corps royaux.

Le sacré c'est ce qui fait du roi ou de la reine, non pas un individu parmi d'autres, mais cet individu là, précisément.

Qu'est-ce qui fait la puissance de nos cinq Reines ? La présence en elles de ce que d'aucuns nomment le sens. Appelons -le  aussi "transcendance".*

ou Idéal...

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