C’est au nom des soignants dont je suis, qu’Ils défendent l’idée de maltraiter les non vaccinés. Selon eux, nous serions fatigués et acculés par ces « hors la loi » irresponsables, qui remplissent les hôpitaux de France et de Navarre, obligeant les déprogrammations chirurgicales des bons citoyens.
Je m’inscris en FAUX, vis-à-vis de ces propos qui envahissent les ondes.
C’est aberrant, c’est ignoble et c’est insultant pour mon identité de soignante.
Ces propos, au-delà de leur registre ordurier, autorisent les soignants à différencier leur prise en soin en fonction de l’identité sanitaire du malade qu’ils ont en face d’eux.
C’est discriminant, c’est enfreindre le fondement premier du soin, qui est de ne pas nuire, ne pas nuire !
« Le soin est un humanisme », écrivait Cynthia Fleury, c’est cette vison que je porte depuis le premier jour de mon exercice.
Légitimer la réification des non vaccinés, leur ôter toute citoyenneté en raison de leur droit à disposer de leur corps, qu’elles qu’en soient les raisons, est révoltant.
Je refuse de laisser porter cette idée en mon nom.
Je suis soignante, je refuse de donner mon sourire sur commande, je refuse de donner des bons soins sur commande, à une population digne, désignée par l’État. Et de rejeter les « irresponsables », ne plus les soigner, c’est renoncer à l’humain.
Doit-on rappeler aux quelques médecins sur les plateaux qui parlent en notre nom, qu’ils ont prêté un serment ?
Doit-on rappeler que ce serment les lie et les voue à soigner sans distinction aucune, ni de race, ni de genre, ni d’aucune autre appartenance ?
Doit-on leur rappeler que l’éthique dans les soins est née du questionnement du traitement des blessés de guerre du camp adverse ?
Enfin doit-on rappeler que les lois régissant la bioéthique sont issues des heures les plus sombres de Notre Histoire, quand des « comités scientifiques », des gouvernants d’alors, ont légitimé le pire.
Ça suffit de se servir des soignants, depuis maintenant deux ans, pour justifier les répercussions et les incompétences liées à ce scandale sanitaire de plus dans l’Histoire de notre Pays, c’en est assez !
Habitués que nous sommes, depuis fort longtemps, à "ces impairs", ce ne sont plus les compétences en gestion de crise qui sont mises en causes, cela devient une entrave claire à la liberté de chacun à bénéficier d’un droit fondamental qui est l’accès aux soins.
C’est un changement radical de paradigme, de fonctionnement de mon activité, une perte de SENS !
À quel moment est-il normal de décider de tels changements de valeurs sans consultation citoyenne ? Commencez peut-être par nous demander notre avis non ?
Alors, Non, Mister Macron, pas en mon nom !
#pasenmonnom

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