Supposons, vous souhaitez grâce à un ou plusieurs placements, que ceux-ci vous rapportent annuellement un revenu équivalent à un mois de salaire (juste un quatorzième mois à 1.500€). Par simplification, ce billet ne parlera pas de fiscalité.
Si votre rendement annuel est de 10% (ce qui est très haut, peu réaliste), il vous faudra placer... 1.500 ÷ 0,10 = 15.000€ soit déjà une grosse somme.
Si maintenant vous rêvez que vos placements vous rapportent annuellement un an de salaire, ici 1.500 × 12 = 18.000€, il vous faudra donc placer 180.000€.
Sauf qu'un rendement de 5% annuel est plus probable et plus réaliste, il vous faudrait donc placer 360.000€ !
Alors soyons plus terre-à-terre, et maintenant nous ne souhaitons que un complément de revenu à hauteur de 500€ par mois, soit 6.000€ par an. Avec un rendement de 5% par an sur un capital placé, il faudrait donc un placement cumulant 120.000€ ( = 6.000 ÷ 0.05)
Mais que représente une telle somme ? Et sur 40 ans de travail ? 120.000 ÷ (40 ans × 12 mois) = 120.000€ ÷ 480 mois = 250€.
Il suffirait donc d'épargner puis placer 250€ par mois pendant sa vie active, pour gagner 500€ de plus par mois sur ses beaux jours ?
Dit autrement : Il faudrait donc se PRIVER de 250€ par mois pendant 40 ans, sans faute, vraiment chaque mois, pour au final ne toucher que 500 balles complémentaires sur ses dernières années ? Qui peut se permettre de tels sacrifices ?
Par simplification, ce billet ne parle pas non plus des intérêts composés (le fait que le placement rapporte des intérêts avant même d'atteindre l'objectif de capital pré-cité et que ces intérêts font grossir le capital sur lequel des intérêts sont générés) que j'ai ici supposés être systématiquement réinvestis pour atteindre plus vite ce capital visé ( = vous ne vous versez aucun « dividende » avant l'atteinte de l'objectif).
Toujours est-il que ces sommes sont impossibles à atteindre pour une immense partie de la population.
N'oublions pas que près de la moité de la population ne paye pas d'impôt sur le revenu,
et presque la même moitié ne part pas en vacances...
et je doute que cela soit pour investir !