TOGO Après la perquisition, ordonné par le juge Serge Tournaire, chez l’ex-ministre togolais Kpabré au tour de Charles Debbasch ?
Après la perquisition il y a quelques semaines au domicile parisien de l’ex ministre Kpabré du gouvernement de Faure Gnassingbé par les services de police judiciaire parisien sous la férule du juge incorruptible serge Tournaire du Pôle Financier, il se pourrait bien que le juge ordonne une visite du côte du 25 rue Mozart à Paris…
Le domicile du réel président de la république bananière Togolaise Charles Debbasch (condamné affaire Vasarely)
le Juge Serge Tournaire du Pôle Financier parisien ( qui instruit aussi les affaires sur Nicolas Sarkozy ) instruit actuellement la plainte de Jacques Dupuydauby homme d’affaires (ex gestionnaire du port de Lomé) contre X pour extorsion de fonds, chantage et racket. Cette plainte vise Charles Debbasch.
Les faits vises concerne le port et les conditions de « transfert » par la force des licences a Bollore en 2009, suite aux pressions exercees par Sarkozy sur Faure Gnassingbe.
Serge Tournaire (sondages de l’Elysée, affaire Lagarde-Tapie, affaire libyenne)
C’est lui qui, selon Mediapart, est en charge de l’information judiciaire sur les accusations de financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, en compagnie de René Grouman (qui est chargé de l’affaire des biens mal acquis avec Roger Le Loire et a été le procureur du procès Juppé).
Il est également en charge, depuis décembre 2012, de l’affaire des «sondages de l’Elysée», qui concerne d’éventuels détournements de fonds public ou du favoritisme lors de contrats passés avec des instituts de sondage. L’affaire a débuté en 2009 lorsque la Cour des comptes avait pointé dans un rapport le niveau «exorbitant» d’une mission de sondages confiée par le Château au cabinet Publifact, propriété de Patrick Buisson, un proche du président de la République, et l’absence d’appel d’offres. Le domicile et le bureau parisien de ce dernier ont été perquisitionnés le 4 avril 2013.
Serge Tournaire conduit aussi depuis septembre 2012 une information judiciaire contre X dans le volet non-ministériel de l’affaire Tapie. Un dossier dans lequel la patronne du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde va être entendue par la Cour de justice de la République fin mai: elle est est soupçonnée d’être intervenue, alors qu’elle était ministre de l’Economie, en faveur de l’homme d’affaires dans l’arbitrage du conflit qui l’opposait au Crédit Lyonnais, grâce auquel il a obtenu 403 millions d’euros.

Charles Debbasch Maître d’Œuvre du dernier « viol » électoral qui va égaler selon son dessein celui de 2005
Un témoignage honteux et ignomineux de Charles Debbasch
Certes, il y a des livres qui ne méritent pas d’être lus et ce livre en fait partie. Mais comme aime à le dire l’écrivain togolais Sami Tchak, même un mauvais bouquin vaut son pesant d’or, ne serait-ce que l’odeur de la sueur de l’auteur qui l’a écrit. C’est du moins le sentiment qu’on aura après avoir lu « La Succession d’Eyadema, Le Perroquet de Kara de Charles Debbasch » [1], livre au demeurant détestable et ennuyeux, paru au début du dernier trimestre 2006 et qui a fait l’objet d’une critique élogieuse d’une certaine presse au Togo.
Aujourd’hui conseiller spécial de Faure Gnassingbé, Charles Debbasch jouait le même rôle aux côtés de son père, le président Gnassingbè Eyadema.
Le samedi 5 février 2005, il était à l’organisateur en chef du scandaleux tripatouillage constitutionnel pour tenter de légaliser le coup d’Etat opéré par une partie du corps des officiers des Forces armées togolaises (FAT) pour imposer Faure Gnassingbè, assoiffé du pouvoir présidentiel, à la tête du Togo. Jadis jugé et condamné à deux ans de prison ferme en France pour abus et escroquerie dans l’affaire Vasarely avec un mandat international, l’auteur avait interjeté appel mais a préféré venir se réfugier à Lomé au Togo, au vu et au su de la Justice française. Celle-ci, elle-même, est dans l’embarras avec les différents recours de ce juriste émérite, jadis proche du président français Valéry Giscard d’Estaing et ancien doyen de la Faculté de Droit de l’Université d’Aix-en-Provence.
Son livre est un mélange du récit de cet événement et d’une réflexion générale sur la politique togolaise et les relations franco-africaines.
Ecrit dans un style simple et accessible à tout le monde, le livre étonne par son contenu qui n’est qu’un tissu de faits tirés par les cheveux, de contrevérités voire de mensonges, un mélange du vraisemblable, de l’invraisemblable et du faux, serinés avec tant de foi que l’on finit par croire que si l’auteur s’adresse aux Togolais, il les prend pour des purs idiots, ignorants et sots à moins que ses balivernes sont destinées aux Français et, dans ce cas, l’ouvrage se veut une tentative maladroite de manipulation de l’opinion et des décideurs français en faveur du régime militaro-despotique et tribalo-ethnique d’un âge révolu qui régente le Togo depuis plus de quarante années.
Encore peut-on douter de la réussite de cette manœuvre, tant le livre est bâti sur un argumentaire fragile et fallacieux qui veut faire passer le Togo de feu Gnassingbè Eyadema pour un havre de paix, et la succession plutôt sanglante assurée par son fils Faure Gnassingbè, imposé de force et par la force des armes pour la meilleure des choses qui puissent arriver aux peuples du Togo.
Constitutionnaliste émérite et auteur de nombreux ouvrages sur le droit, habitué à manipuler à sa guise dans l’arène togolaise où il pouvait jouer le jurisconsulte brillant à l’ombre protectrice de feu le président Gnassingbè Eyadema, le professeur et doyen Charles Debbasch est comme, l’arroseur arrosé, le menteur qui finit par croire à ses propres mensonges, au point d’accoucher des idées ineptes et saugrenues dans un livre sans craindre le jugement de ses contemporains et de la postérité.
VRAI COUP D’ETAT
Abordant le chapitre de la succession du président Gnassingbè Eyadema, l’auteur avoue, à juste titre, qu’il n’a pas participé au coup d’Etat du 5 février 2005, lorsque le chef d’Etat-major général des FAT, le général Zakary Nandja, déclare que « les FAT ont décidé de confier le pouvoir à Faure Gnassingbè à partir de ce jour ». En effet, il était en mission discrète en France où il est le protégé des puissants réseaux opérant pour le compte des forces et puissances étrangères dominatrices et conquérantes qui ont pris le Togo en otage depuis le coup de force du 13 janvier au cours duquel Sylvanus Olympio, le père de l’Indépendance Togolaise fut lâchement assassiné.
Mais, il écrit que « l’opération est, à l’évidence, justifiée par le vide qu’affronte l’Etat et la nécessité de parer au plus pressé », avant d’ajouter que « cet évènement servira plus tard, on le verra, à une extraordinaire entreprise de désinformation. »
Quel mensonge, aussi gros que celui-là ! En voulant justifier l’injustifiable le doyen Charles Debbasch s’est ridiculisé pour apparaître comme à la fois comme un menteur, un prévaricateur un criminel patenté au regard de dispositions pertinentes de la Constitution Togolaise qu’il n’a cessé de chambouler au seul profit de ceux aux basques desquelles il s’est accroché pour vivre aux dépens du peuple togolais. En effet, point besoin d’avoir son niveau d’études très élevé en droit constitutionnel pour savoir que la succession du président de la République Togolaise est réglé par la Constitution togolaise de 1992, tripatouillé par les soins de notre constitutionnaliste : le président de l’Assemblée nationale assume pendant soixante jour l’intérim de la présidence en cas de vacance de pouvoir.
Mais le lecteur ne sera pas au bout de sa peine. En abordant le chapitre suivant (Succession Acte II), l’auteur justifie le tour de passe-passe constitutionnel du lendemain 6 février 2006 qui a consisté à donner un habillage juridique légal au coup d’Etat opéré la veille par les militaires en faveur de M ; Faure Gnassingbè, alors simple ministre de l’Equipement, des Postes et Télécommunications et qui, à ce titre s’était désisté de son poste de député à l’Assemblée Nationale.
Pour l’essentiel, il s’agit d’une reprise du discours officiel ânonné par les auteurs du coup d’Etat du 5 février 2005, poursuivi par les massacres et tueries postérieurs à l’élection du 24 avril 2005, au point de se demande si M. Charles Debbasch, le perroquet d’aujourd’hui n’était pas l’auteur des déclarations et propos tenus durant les évènements par M. Pitang Tchalla, alors ministre de la Communication et de la Formation civique et porte parole du gouvernement.
En fait le 6 février 2005, l’Assemblée Nationale réunie en session extraordinaire sans son président Ouattara Fangbaré Natchaba, interdit d’accès au territoire national et sous la présidence de M. Abbas Bonfoh, le premier vice-président, modifiait la disposition interdisant aux ministres de retrouver leur place de député, une fois sorti du gouvernement ; pour le nouveau chef de l’Etat, imposé de force par les prétoriens tribalistes, ethnocentristes et régionalistes et contesté de l’intérieur et à l’extérieur, les condition étaient créées pour qu’il démissionne de son poste de ministre de l’Equipement, retrouver son poste de député, se faire élire président de l’Assemblée Nationale par ses pairs puis président pour achever le mandat de son défunt père qui se terminait en 2008..
Mais, il vaut mieux lire plutôt Charles Debbasch avec sa façon inimitable de raconter ses hauts faits de ce jour-là : « Le provisoire s’est imposé dans la nuit de la disparition [du président Gnassingbé Eyadèma]. Il faut à présent réfléchir à une transition plus solide. […] Sans aucune modification de la Constitution, la représentation nationale réorganise la légitimité du pouvoir. Elle constate l’absence de son président et élit le député Faure Gnassingbé à sa présidence. L’Assemblée estime que le délai de 60 jours est trop court pour permettre au pays de retrouver sa sérénité et elle effectue une modification légère qui permet à l’intérimaire d’achever le mandat de son prédécesseur ».
Et d’ajouter : « cette disposition ne devrait guère surprendre les constituants africains habitués aux longues périodes d’entracte constitutionnel après les coups d’Etat alors qu’il n’y a eu au Togo aucun coup d’Etat mais l’organisation d’une succession assurant la continuité du pouvoir d’Etat dans une période de vacance. »
Aux Togolais de juger et aux Africains de mesurer la profondeur du mépris que nourrit pour eux le constitutionaliste français émérite
RAMASSIS DE FAUX
Dans les autres parties de son livre, M. Charles Debbasch s’en est pris à la communauté internationale qui a réagi vivement contre le coup de force du 5 février 2005. Il brocarde au passage le général Olesungun Obansanjo et ses collègues de la CEDEAO. Mais, c’est Alpha Oumar Konaré, l’ancien président du Mali et actuel président de la Commission de l’Union Africaine, qualifié de « permanent de l’UA » qui a été le plus visé par les critiques du conseiller juridique attitré de Faure Gnassingbè.
Selon lui, l’ancien chef d’Etat du Mali ne fut rien d’autre qu’un piètre président voleur d’élections, pour sa gestion catastrophique de la présidentielle de 2002 dans son pays surtout qu’il fut forcé de l’intérieur de renoncer à modifier la Constitution malienne pour faire plus de deux mandats.
Il s’en est également pris à l’Allemagne, accusée d’être nostalgique de son passé colonial et d’être la cause de la suspension de la coopération entre l’Union européenne et le Togo. Selon lui, cette position de l’Allemagne qui révulse « une bonne partie de l’opinion », ce qui reste à démontrer, est à l’origine de l’incendie dévastateur du Goethe Institut, le centre culturel allemand au Togo : les ennemis du peuple togolais au pouvoir n’ont pas hésité à commettre un double crime contre l’intelligence et contre l’histoire en détruisant des documents inestimables du vécu du peuple togolais.
Mais, là où le livre de Charles Debbasch est révoltant et écoeurant, c’est le chapitre intitulé le Perroquet de Kara. Là, l’auteur utilise la vielle tactique du diviser pour régner pour opposer les populations du Nord du Togo à celles du Sud et réduit le nœud de la crise togolaise à l’éventualité d’une guerre civile entre ces deux groupes de populations.
Bien entendu, pour éviter cela, la solution est pour lui de confier la direction du pays par Togolais originaire de la prtie septentrionale du pays, de préférence un Kabyè, avec le soutien de l’armée composée en majorité de Kabyè.
Des inepties de ce genre abondent dans ce livre alors que les tenants du despotisme militaire à connotation tribalo-ethnique avérée qui a pris le Togo en otage depuis des lustres se gardent d’oeuvrer pour le bien-être des pauvres populations togolaise à commencer par celles du Nord et des Kabyè.
Mais, les proclamations de foi du doyen Charles Debbasch ne doivent pas étonner les Togolais.
Elles sont les conclusions du tout premier rapport d’évaluation politique fait en 1922 par une mission militaire française au Togo sous mandat de la Société des Nations et administré par la France et stipulait en substance : « Dans cette portion du Togoland allemand échue à la France, les populations du Sud-Togo n’aiment pas les Français. Elles ont plutôt la nostalgie de l’Allemagne et préfèrent les Allemands. La seule manière pour la France d’étendre son influence dans le pays est de cultiver l’amitié des populations du Nord-Togo et notamment du peuple Cabrais »
Une politique que l’Elysée, le Quai D’Orsay et les élites gouvernantes françaises toute opinion et toute tendance politique confondues semblent avoir choisi d’appliquer pour le malheur du peuple togolais tout entier.
Dans cette optique Charles Debbasch présente l’usurpation du pouvoir par le sous-officier Etienne Eyadema, alias Gnassingbè Eyadema comme la revanche des populations du Nord sur leurs compatriotes du Sud dominé par les familles patriciennes afro-brésiliennes qui auraient longtemps relégué le Nord du pays à l’arrière plan.
« Les marchands d’esclaves [Les Afro-brésiliens] exportaient les sauvages du nord comme une marchandise ». Cet extrait constitue l’une des sottises inacceptables concoctées par Charles Debbasch pour attiser la haine entre les pauvres populations du Togo conformément à la vieille pratique coloniale déterminée par le capitaine Gallieni au cours de son voyage d’exploration en Soudan Occidental en 1881-1882, précisant que « pour étendre son influence dans les pays de Soudan occidental qui n’ont rien à envier aux nations européennes en matière d’organisation du pouvoir, il faut y semer la zizanie, la haine, la désunion et l’anarchie en opposant les chefs à leurs sujets, au sein des familles régnantes les princes entre eux, les clans les uns aux autres dans les tribus et les tribus les unes aux autres dans les ethnies ».
Avec quelques réminiscences nostalgiques de l’Afrique de Jacques Foccart dont l’auteur reprend la plupart des thèses, le livre de Charles Debbasch est à lire, certes, avec beaucoup d’efforts pour être rapidement relégué dans la catégorie « mauvaise littérature », sur le pan de l’argumentaire éculé qui ne fait pas honneur à l’auteur qui appartient lui-même à la race ces individus enrichis par l’esclavage et la traite des Noirs et qui continuent de profiter de l’ignorance des Africains prêts à se hisser au pouvoir dans un bain de sang tout juste pour satisfaire leur désir de domination et leur soif des honneurs et des richesses.
Le doyen Charles Debbasch a choisi délibérément de se faire l’avocat du diable. Versons au Tribunal de l’histoire son livre, témoin de sa participation à des actes monstrueux sûrement pour la sauvegarde de l’influence de la France au Togo mais forcément contre la libération, l’indépendance et le développement du peuple togolais dans la liberté et la justice.