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Billet de blog 15 octobre 2022

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Les marches pour le climat : le symbole d'une jeunesse mobilisée

Le 23 septembre 2022 était marqué par une mobilisation mondiale de la jeunesse pour le climat. Le mouvement Friday For Future, lancé par Greta Thunberg en août 2018, et sa branche française Youth For Climate avaient annoncé un Week-End de lutte partout sur la planète et dans la plupart des grandes villes Françaises.

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Après un été particulièrement rude au niveau climatique, notamment en France, avec 33 jours de canicule et des feux de forêt sur tout le territoire, la situation résonne presque en elle-même comme un appel à une prise de conscience forte en matière de protection de l'environnement. La jeunesse, qui l'a mieux compris que bon nombre de leurs aînés, exhorte le gouvernement à agir, de sorte que "des actions immédiates remplacent les promesses vides". Son outil pour faire pression sur celui-ci ? Les fameuses marches pour le climat, qui, malgré une mobilisation en baisse ces deux dernières années, continuent de fédérer des centaines de milliers d'adolescents autour du globe.

"J'espère une mobilisation à la hauteur, une mobilisation avec du monde, pour montrer qu'on est toujours et qu'on lâchera pas" témoigne Bénédicte, militante au sein de Youth For Climate Montpellier. "Au niveau politique c'est, selon moi, juste une goutte d'eau, une petite pression vers une prise de conscience politique". Elle nuance cependant : "je m'attend pas à un changement radical, même si des changements plus radicaux sont nécessaires si on veut une réelle chance pour notre avenir". Ce furent finalement environ 200 personnes qui se déplacèrent à Montpellier, loin de l'objectif affiché de 500 manifestants, mais tout de même correct si l'on prend en compte le report au dernier moment de l'événement. En effet, la marche, qui était à l'origine prévue le samedi, se déroula un jour plus tôt, le vendredi, à cause des prévisions météorologiques défavorables.

En plus d'évoquer l'été historique que nous avons vécu, le communiqué de Youth For Climate appelait à la mobilisation en soulevant des thématiques fortement politiques. Le mouvement accuse notamment "l'idéologie néolibérale" d'être responsable du basculement vers l'extrême pauvreté d'une grande part de la population, mais aussi du financement de "projets écocides et néocoloniaux en Afrique". Il pointe du doigt la stratégie de culpabilisation des individus sur leur consommation, dont usent le gouvernement tout en s'abstenant "de parler des abus des ultras riches". Enfin, les militants dénoncent l'explosion du coût de l'énergie "touchant comme toujours les plus précaires, enrichissant comme souvent les mêmes multinationales".


Ailleurs en France et dans le monde, les manifestations ont mobilisé de façon bien plus importante, comme à Paris le dimanche 25 septembre, où 3000 personnes se rassemblèrent, d'après les estimations de Youth For Climate. À Milan, c'est 10 000 jeunes qui descendirent dans les rues, deux jours avant les élections législatives italiennes qui ont porté, sans surprise, l'extrême droite post-fasciste au pouvoir. Tout un symbole. Un symbole d'une jeunesse qui n'en n'a que faire des discours d'extrême droite, qui ne supporte plus l'inaction des gouvernements successifs, qui est "en lutte pour un changement radical de société, pour l'écologie et la justice sociale".

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