Les déclarations des avocats d’Owen Cenazendotti selon lesquelles « Owen est le meilleur ami de Raphaël. Raphaël est le meilleur ami d’Owen » sont aujourd’hui confrontées à des images et archives vidéo qui semblent suggérer le contraire.
Selon notre enquête, Raphaël Graven aurait été soumis à des actes qui relèvent potentiellement de la violence aggravée, du harcèlement moral et de la séquestration, des faits qui, s’ils étaient confirmés par la justice, pourraient être passibles de réclusion criminelle à perpétuité.
Une relation controversée
Les extraits vidéo montrent des passages à tabac, des humiliations publiques, un contrôle strict du logement et des ressources financières, ainsi que la manipulation des relations personnelles de la victime. Des scènes de violence mises en scène, parfois simulées, sont également documentées, laissant apparaître une organisation méthodique au sein du collectif dit « le lokal », dont Owen Cenazendotti semble être le coordinateur principal.
Ces images sont en contradiction totale avec la version d’une amitié réciproque proclamée par la défense.
Biais psychologique : pourquoi Raphaël a pu déclarer Owen comme ami?
Dépendance psychologique et manipulation : Raphaël était soumis à un contrôle constant et à des incitations à accepter la domination d’Owen.
Espoir de reconnaissance et récompenses symboliques : certaines séquences montrent des moments ponctuels de « récompense » ou de validation, créant un lien émotionnel ambigu.
Normalisation de la violence : après des heures d’exposition répétée à des abus, les victimes peuvent internaliser des comportements coercitifs comme normaux, et exprimer une loyauté envers l’agresseur.
Biais de Stockholm ou mécanismes de survie psychologique : les victimes développent parfois une forme d’affection pour leurs tortionnaires afin de réduire la peur et maintenir un sentiment de contrôle relatif.
Ces facteurs peuvent expliquer pourquoi Raphaël pouvait réitérer verbalement l’idée d’une amitié, même dans un contexte objectivement coercitif et violent.
Encadrement juridique et présomption d’innocence
Il est essentiel de rappeler que toutes ces observations sont présentées au conditionnel, les mises en cause étant présumées innocentes jusqu’à décision judiciaire. La qualification exacte des faits relève exclusivement des magistrats instructeurs et pourrait évoluer au fil de l’enquête.
La mécanique du contrôle
Les vidéos semblent montrer qu’Owen Cenazendotti aurait supervisé :
-Les violences physiques et passages à tabac, y compris des étranglements et l’usage de pistolets à paintball et autres accessoires.
-Le contrôle psychologique et moral : isolement, privation de cigarettes, surveillance des activités quotidiennes.
-La mise en scène et diffusion des abus, avec scripts et participation de complices externes occasionnels.
Vers un dossier emblématique
Cette affaire illustre comment la violence et la manipulation peuvent se dissimuler sous le couvert d’une amitié proclamée, et met en lumière les difficultés de qualifier juridiquement des relations complexes mêlant emprise, spectacle et diffusion médiatique.
Selon nos estimations, les premières interpellations et placements en détention préventive pourraient avoir lieu entre le 12 septembre et début octobre 2025, sous réserve de l’évolution de l’enquête et en espérant que celle-ci ne subisse pas de pressions politiques.