Nice, août 2025 – Dans l’univers des live streams du collectif "Le Lokal" et de la chaîne Kick Jean Pormanove, une situation trouble semble émerger autour de Raphaël Graven, alias JP. Les archives vidéo et les messages de la victime suggèrent un contrôle étroit et une dépendance notable, posant des questions sur sa liberté réelle.
Script ou spontanéité ?
Certains avocats de la défense avancent l’idée que les échanges relevaient d’un « script », suggérant une mise en scène jouée par les participants. Or, dans le domaine des émissions en direct, il est plus courant d’utiliser un conducteur : un document qui sert de fil directeur pour organiser les séquences et les thèmes, sans imposer les dialogues mot à mot comme le ferait un script.
À ce stade, rien ne permet d’affirmer avec certitude l’existence d’un script ou d’un conducteur pour ces live streams. Mais les vidéos disponibles montrent des interventions spontanées, parfois chaotiques, qui évoquent davantage la réalité brute d’un flux en direct qu’une pièce de théâtre réglée au mot près.
Un contrôle matériel et financier manifeste
Raphaël Graven apparaît dans un contexte de dépendance matérielle et économique vis-à-vis d’Owen Cenazendotti.
Les vidéos montrent que Cenazendotti exerce un contrôle sur l’accès au logement et à la voiture de Raphaël via un membre de sa famille, et retient ponctuellement une partie de ses salaires, indiquant publiquement que 50 % de ses revenus étaient bloqués « pour lui permettre de faire des économies ».
Ces mesures traduisent une pression concrète sur la vie quotidienne et les ressources de Raphaël, limitant de fait son autonomie.
Des messages troublants à sa mère
En parallèle, Raphaël envoie plusieurs messages à sa mère exprimant un sentiment clair de privation de liberté :
« J’ai l’impression d’être séquestré »
« Il me séquestre »
Ces écrits, spontanés et datés, viennent renforcer l’idée que la contrainte n’est pas seulement perçue par des spectateurs extérieurs, mais vécue et déclarée par la victime elle-même.
Vers une qualification judiciaire ?
Pris isolément, chaque élément pourrait être relativisé. Mais leur accumulation — dépendance économique, pressions sur le logement, privation partielle des revenus, messages explicites à sa mère — constitue un lot d’indices sérieux de séquestration.
La qualification juridique exacte et d’éventuelles mises en examen relèvent désormais de la justice. Toutefois, les preuves disponibles suggèrent que Raphaël Graven pourrait avoir été soumis à une contrainte réelle et continue, dans un environnement paradoxalement public, en pleine diffusion sur internet.
Questions clés
Sur le logement et les biens matériels
L’oncle d’Owen Cenazendotti est-il effectivement le propriétaire légal du logement et de la voiture de Raphaël ?
Existe-t-il un bail écrit au nom de Raphaël ? Les conditions légales (préavis, paiement) ont-elles été respectées ?
Raphaël avait-il la possibilité réelle d’accéder à ses biens et de quitter le logement à tout moment ?
Sur les ressources financières
Owen Cenazendotti a-t-il exercé un contrôle sur le salaire ou les économies de Raphaël ?
Cette retenue de revenus était-elle légale ou autorisée contractuellement ?
Raphaël pouvait-il disposer librement de son argent ?
Sur la nature des émissions
Les live streams étaient-ils basés sur un script strict ou sur un simple conducteur ?
Y avait-il des dispositifs hors cadre pour donner des instructions (script girl, oreillettes, signaux) ?
Les participants avaient-ils la liberté de s’exprimer ou de quitter le plateau à tout moment ?
Sur la perception de contrainte
Raphaël se considérait-il libre de quitter le collectif ou les émissions ?
A-t-il exprimé des refus, des hésitations ou des malaises visibles lors des diffusions ?
D’autres témoins (participants, proches) ont-ils observé des pressions physiques, psychologiques ou économiques exercées sur lui ?
Affaire à suivre...