Le 18 août 2025, Jean Pormanove, alias Raphaël Graven, est mort en direct sur la plateforme Kick. Des jours d’humiliations, de défis extrêmes et de livestreams prolongés ont conduit à ce drame. Pourtant, aujourd’hui, alors que la justice enquête et que des preuves massives ont été collectées par un lanceur d’alerte, une partie de la défense persiste à nier l’évidence.
Les avocats de ONC (Owen Narutovie Cenazandotti) et de SAFIN-H (Safine H.)semblent oublier, ou feignent d’ignorer, que derrière les scripts et les conducteurs, derrière la prétendue “mise en scène” et les jeux d’acteurs, se cache une réalité incontestable : des actes de torture, de violence et de barbarie en réunion, potentiellement caractérisables comme une bande organisée. Dire que tout était fake n’efface pas la souffrance, ne neutralise pas la gravité des faits. Au contraire, cette négation prolongée devient elle-même une forme de violence symbolique, un outrage posthume à la mémoire de Raphaël Graven.
Un lanceur d’alerte, courageux et opiniâtre, a consacré plus de 3 000 heures à collecter plus de 1 700 preuves audiovisuelles, documentant la chronologie et la gravité des événements. Pourtant, sur les antennes de France Info, l’un des avocats de la défense n’a pas hésité à minimiser ce travail colossal, le rabaissant publiquement. Il est légitime de se demander : cet engagement exceptionnel ne mériterait-il pas d’être reconnu, à tout le moins salué pour sa contribution à la vérité et à la justice ?
Et l’on pourrait poser ces questions directement aux défenseurs : ont-ils conscience que leur stratégie ne repose pas sur les faits mais sur une illusion ? Ont-ils conscience que nier l’évidence, c’est prolonger la nuisance des mis en cause, continuer la souffrance symbolique, et, finalement, prendre la magistrature, les juges et les enquêteurs pour des imbéciles ?
Le rôle d’un avocat est de défendre ses clients. Mais ce rôle n’inclut pas le droit de nier l’évidence au détriment de la mémoire d’une victime. Le script et le conducteur ne sont pas des boucliers légaux face à des actes graves et documentés. L’évidence est là, limpide, dérangeante, et largement reconnue par de nombreux citoyens : ONC et SAFIN-H ne peuvent plus prétendre qu’il s’agit d’un jeu ou d’une simulation.
Cet édito n’est pas un jugement, mais un appel : stop à l’indignité, stop à la négation. La justice et la vérité des faits doivent primer sur toute stratégie de défense qui ignore la souffrance réelle d’une victime. Nier l’évidence, dans ce contexte, n’est pas seulement maladroit, c’est une violence posthume, presque un négationnisme symbolique.
Jean Pormanove : Nier l’évidence, continuation de l'horreur?
Introduction
Le 18 août 2025, Jean Pormanove, alias Raphaël Graven, est mort en direct sur la plateforme Kick. Des jours d’humiliations, de défis extrêmes et de livestreams prolongés ont conduit à ce drame. Pourtant, aujourd’hui, alors que la justice enquête et que des preuves massives ont été collectées par un lanceur d’alerte, une partie de la défense persiste à nier l’évidence.
Une défense indigne face à la réalité
Les avocats de ONC et de SAFIN-H semblent oublier, ou feignent d’ignorer, que derrière les scripts, les conducteurs et les prétendus “jeux d’acteurs” se cache une réalité incontestable : des actes de torture, de violence et de barbarie en réunion, potentiellement caractérisables comme une bande organisée.
Dire que tout était fake n’efface pas la souffrance, ne neutralise pas la gravité des faits. Cette négation prolongée devient elle-même une forme de violence symbolique, un outrage posthume à la mémoire de Raphaël Graven.
Encadré : Lanceur d’alerte
Plus de 3 000 heures d’archives vidéo collectées
Plus de 1 700 preuves audiovisuelles documentant la chronologie et la gravité des faits
Captures répétitives de violences et comportements coercitifs
Travail reconnu par la communauté, mais rabaisser publiquement ce travail constitue une insulte à l’engagement civique
Questions et punchlines aux avocats
« Les agissements d’ONC et SAFIN-H sont d’une limpidité dérangeante, reconnue par énormément de citoyens. Avez-vous conscience que vous niez l’évidence ? »
« Avez-vous conscience que nier l’évidence constitue un irrespect pour le défunt, un outrage ultime posthume ? »
« ONC et SAFIN-H continuent leur nuisance. Avez-vous conscience que votre défense contribue à prolonger ces dommages ? »
« L’évidence est tellement évidente que cette défense ne serait-elle pas un affront à la magistrature, aux juges, au juge d’instruction et aux enquêteurs ? »
« Votre défense ne tient pas face aux faits. Dire que c’était fake parce qu’il y avait un script ou un conducteur n’est pas incompatible avec la commission d’actes de torture en bande organisée. Tout le monde est acteur et rien n’est réel ? Ce que l’on voit, on ne le voit pas. L’évidence confirme la bande organisée. »
« Avez-vous conscience que, par votre défense, vous niez l’évidence ? Tout le monde peut voir, grâce au lanceur d’alerte, que ce travail de plus de 3 000 heures mérite d’être salué, et non rabaissé sur les antennes de France Info. »
« Est‑ce que vous avez conscience que ONC et SafinH risquent potentiellement une peine de prison à perpétuité, avec 22 ou 30 ans de sûreté, comme certaines voix citoyennes le défendent ? »
Analyse
La défense des mises en cause ne peut se contenter de prétendre que tout est fake. Le script et le conducteur n’empêchent pas la commission de violences, et ne protègent en rien de la responsabilité juridique. Nier l’évidence, c’est prolonger la violence posthume et bafouer l’engagement civique de ceux qui ont documenté ces faits.
L’évidence est limpide : ONC et SAFIN-H ne peuvent plus prétendre qu’il s’agit d’un jeu ou d’une simulation. La justice doit trancher, et le rôle des avocats ne peut en aucun cas justifier la négation des faits et de la mémoire de la victime.
Conclusion
Cet édito n’est pas un jugement, mais un appel : stop à l’indignité, stop à la négation. La vérité des faits doit primer sur toute stratégie de défense qui ignore la souffrance réelle d’une victime. Nier l’évidence est une violence posthume et un outrage à la mémoire de Raphaël Graven.