Le Président de la République a mené, depuis son accession au pouvoir, une politique de l’offre censée faire diminuer le chômage.
Cette politique de l’offre a constituée à faire des cadeaux fiscaux, sociaux aux entreprises sans contrepartie et, pour la financer, en faire supporter la charge par les ménages.
C’est ainsi que, depuis 2012, a été voté l’ANI, véritable régression sociale qui n’a en rien contribué à faire diminuer le chômage.
C’est ainsi qu’a été voté la hausse de la TVA contrairement à la promesse de campagne du candidat hollande.
C’est ainsi que le gel du salaire des fonctionnaires a continué, qu’aucun coup de pouce n’a été accordé au smic depuis celui minimum donné au début du quinquennat de F. Hollande, que le gel des retraites de plus de 1 200 euro a été décidé.
C’est ainsi qu’a continué la diminution des dépenses publiques, sauf pour l’éducation, engagée sous le précédent quinquennat.
C’est ainsi qu’a été présenté le pacte de responsabilité, nouveaux cadeaux accordés aux entreprises.
C’est ainsi qu’il est envisagé le gel des seuils sociaux dans les entreprises.
C’est ainsi qu’il a été décidé de diminuer les dotations des collectivités locales, pourtant en première ligne dans la lutte contre le chômage.
Et tout cela pourquoi ? Pour voir augmenter le nombre de chômeurs toutes catégories de 5 300 100 en juin 2012 à 6 080 020 en juillet 2014, soit en 25 mois, une augmentation de 779 920 chômeurs toutes catégories, soit 1 025 chômeurs de plus par jour. (chiffres de la DARES)
Et voilà qu’aujourd’hui, François Rebsamen, ministre du travail, qui, lorsqu’il était dans l’opposition, tweetait le 22 février 2012 : « Le problème de la France, ce n’est pas les chômeurs mais le chômage.», a annoncé qu’il avait demandé à Pôle Emploi de renforcer les contrôles des chômeurs.
Le gouvernement de M. Valls a décidé de pratiquer la chasse aux 6 millions de chômeurs alors qu’il n’y avait en juillet 2014 que 208 335 offres d’emploi (y compris précaires).
En fait, pour faire diminuer le nombre de chômeurs, F. Hollande et M. Valls vont faire la même chose que N. Sarkozy : radié les chômeurs au moindre prétexte, méthode que F. Hollande a critiqué, lors de sa campagne électorale en déclarant : « Il n'est jamais utile pour un président sortant qui est en échec de s'en prendre aux plus fragiles. Ce n'est pas ceux qui sont les victimes qui doivent aujourd'hui être les responsables ».
M. Valls, lors des Université d’été du PS en 2012 avait déclaré : Ne laissons jamais s'installer toutes ces caricatures sur l'assistanat : aucun Français ne rêve de vivre des minimas sociaux ! Alors mettons plus d'énergie leur garantir du travail, à les former, à mettre toutes les chances de leur côté pour qu'ils puissent saisir les opportunités qui leur sont offertes ».
Et quelle est la réaction du 1er secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, à l’annonce de F. Rebsamen, c’est : « En ce jour important de rentrée scolaire pour des millions de jeunes Français, le président de la République a annoncé un "grand plan numérique pour l'école" qui associera les collectivités territoriales, l'Etat et les éditeurs. Les annonces faites sur d'autres sujets, en particulier sur le contrôle des chômeurs, brouillent le message présidentiel, et nous le regrettons. »
Aucune indignation, aucune demande de changement de politique, rien ou si peu.
Les masques sont tombés, le gouvernement n’est certainement pas de gauche, ni social démocrate mais simplement de droite et il est de notre devoir, aux femmes et hommes de gauche, de ne pas leur accorder nos voix lors des prochaines échéances électorrales.