Cet après midi, la motion de censure, proposée par l’UMP et l’UDI, soutenue par le Front de Gauche, a été rejetée et, de ce fait, la loi Macron a été adopté en 1ere lecture par l’Assemblée Nationale.
Le 1er ministre a aussitôt tweeté pour annoncer que cette réforme, qui est une régression sociale, passerait. Manuel Valls peut pavoiser, il vient, en effet, de remporter une victoire tactique mais a commis une erreur stratégique.
Explication : Depuis la réforme de 2008, le gouvernement ne peut qu’utiliser qu’une seule fois l’article 49.3 pendant une session parlementaire pour faire adopter un projet de loi. Dans ce cas précis, l’article 493 ne peut plus être utilisé car ce projet de loi n’est pas budgétaire.
Dans les faits, ce projet de loi dit Macron va être examiné au Sénat ou il a de grandes chances d’être rejeté ou fortement retoqué.
Ce projet de loi reviendra, donc, en 2ème lecture à l’Assemblée Nationale et là, ni le président, ni son gouvernement ne pourront se servir de l’article 49.3. Ils seront donc obligés de négocier avec les frondeurs du PS, avec les Ecologistes, avec le Front de Gauche pour avoir une chance de voir le projet de loi adopté définitivement. En fin de compte, cela revient à donner la main aux députés qui demandent une inflexion à la politique économique et sociale néo-libérale du gouvernement soi disant de gauche.
Maintenant, la question est : Les députés frondeurs du PS, les Ecologistes auront-ils courage d’aller jusqu’au bout, eux, qui par leur abstention sur différents projets de loi d’inspiration néo-libérale, ont permis leurs adoptions ?