Maurice Casna (avatar)

Maurice Casna

En recherche d'emploi

Abonné·e de Mediapart

29 Billets

0 Édition

Billet de blog 19 octobre 2014

Maurice Casna (avatar)

Maurice Casna

En recherche d'emploi

Abonné·e de Mediapart

En démocratie, la liberté de s’exprimer est sacrée

Maurice Casna (avatar)

Maurice Casna

En recherche d'emploi

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Voici le texte de deux articles de la déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée le 10 décembre 1948, qu’il est bon de rappeler.

Article 18

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Article 19

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

Ces derniers mois, des anciens membres des gouvernements de J. M. Ayrault et de M. Valls 1 ont critiqué l’action menée par le Président de la République soit en publiant des livres, soit par des tribunes dans la presse, soit par des discours.

Des députés, membres du PS, que l’on appelle « frondeurs » critiquent aussi l’action du gouvernement et, dans le même temps, font des propositions qui ne sont pas retenues.

Des leaders du PS et d’autres partis de gauche agissent de même.

Hors que constatons-nous ? Que ces personnalités politiques sont critiquées, vilipendées, menacées d’expulsion pour certains que ce soit par certains journaux, sur les réseaux sociaux, par leur collègues de partis et j’en oublie.

Et pour quelle raison, me demanderez-vous ? Parce ce que nous sommes entrés dans l’ère de la pensée unique ou il ne fait pas bon de critiquer, penser autrement et s’exprimer autrement.

Une sorte de dictature de l’action politique se résumant en une phrase : « Il n’y a pas d’autre politique possible. » Et gare à celle et celui qui ose prétendre le contraire.

Vous avez, comme moi, entendu lors d’interview ou d’interventions de leaders politiques, tous horizons confondus, souvent dire, concernant les opinions divergentes à l’intérieur de leur parti, que les membres du dit parti, quel qu’il soit, pouvait s’exprimer dans l’enceinte du parti mais qu’à l’extérieur, le membre du parti devait montrer une loyauté sans faille même s’il n’était pas d’accord avec les orientations décidées.

Je pense tout à fait le contraire et qu’il est bon, dans une démocratie, que les sympathisants et les simples citoyens sachent que des membres d’un parti, quel qu’il soit, soient d’un avis contraire à la majorité.

Les partis politiques ne sont pas des dictatures, leurs membres devraient être libres de s’exprimer librement que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de leur parti sans risquer l’expulsion.

Comme nous sommes en démocratie, les citoyens ont le droit d’être d’accord ou non avec ces personnalités mais ces citoyens se doivent de respecter ces personnes.

J’irai même plus loin, nous devrions remercier ces personnalités politiques qui, pour des motifs différents, osent exprimer leurs opinions, leurs expériences, leurs ressentis ne serait ce que pour une seule raison : c’est que ces femmes et hommes politiques font vivre la démocratie en France.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.