Le résultat de ces élections européennes ne m'étonne guère. Je suis triste pour mon pays.
C'est vrai, le FN à obtenu 26% des suffrages mais avec 60% d'abstention.
De plus, le FN n’est pas majoritaire et ce n’est pas une élection législative ni présidentielle, Le FN ne gouvernera pas notre pays et ne disposera pas de la majorité que ce soit à l’Assemblée Nationale ou au Parlement Européen.
Donc, il ne sert à rien de dire que la France est devenue un pays néo-nazi comme je l’ai constaté sur Facebook.
Comme beaucoup d'entre vous, ce résultat ne me plait pas mais je l'accepte car c'est la démocratie.
Le Peuple est souverain, il a le droit d'aller ou de ne pas aller voter donc il est inutile de s'en prendre aux abstentionnistes. Ce sont juste des personnes qui, soit n'ont pas trouvé une offre politique qui leur convenaient, soit, en s'abstenant, ont rejeté la politique menée par l'ancienne commission européenne, politique d'austérité ou soit ont protesté contre la politique mené par le gouvernement.
J'ajouterai, que dans mon bureau de vote ainsi que dans d'autres, il n'y avait pas 31 bulletins de vote. J'ai du imprimer mon propre bulletin pour voter ce qui est anormal. Et cela aussi a favorisé l’abstention car si un électeur se présente à son bureau de vote et ne trouve pas le bulletin de la lise pour laquelle il désire voter, il préférera s’abstenir ou voter nul que voter pour une autre liste. Le ministère de l’intérieur aurait du s’assurer que toutes les listes quelles qu’elles soient disposent d’un bulletin de vote même imprimé en noir et blanc pour faire des économies. Ce n’est pas à l’électeur à imprimer son propre bulletin de vote, c’est de la responsabilité du gouvernement et, dans ce ces précis, de la Commission Européenne qui ont failli sur ce point.
Les plus coupables se sont les partis politiques qui, à chaque fois qu'une chose allait de travers, disait que c'était la faute de l'Europe, qui sont, en leurs seins, diviser sur l'Europe, qui n'ont pas su ou voulu mené une campagne réellement axée sur l'Europe, qui désignent comme candidats des personnes qui ont été battues lors de précédentes élections.
Le PS est responsable de sa propre défaite car il fait mener sa campagne par un homme qui est largement inconnu en France, qui a fait des promesses alors que le gouvernement français menait une politique contraire.
De plus, dire que, quel que soit le résultat de l'élection, on ne changera pas de politique, n'encourage guère les électeurs à voter pour vous.
L’UMP est englué dans les affaires judiciaires et la tribune de Nicolas Sarkozy, lui aussi englué dans diverses affaires judiciaires, n’aura servi à rien.
Et les autres partis n'ont pas su, eux aussi, parler de l'Europe et surtout convaincre leurs électeurs.
De plus, il y avait 193 liste sur la France, dont 31 rien qu'en Ile de France. Donc, difficile pour les électeurs de faire le tri.
Et maintenant, on entend les uns et les autres appeler à des élections au scrutin proportionnel alors que, selon la CNCCFP (Commission Nationale des Comptes de Campagne et de Financement Politique), il y avait 285 partis politiques en France en 2013 ce qui rend pratiquement impossible pour une formation politique quelle qu'elle soit d'obtenir la majorité et nous nous retrouverions dans une instabilité politique permanente comme sous la 4ème république.
Contrairement à ce que disent certains commentateurs politiques, les Français sont majoritairement pour l'Europe et ne veulent pas quitter l'Europe, ni l’Euro mais ils veulent une autre politique européenne, politique d’austérité, que celle mené jusqu'à ce jour et soutenue par les PS, l'UMP, UDI, Modem, etc. pendant ces dernières années et, surtout, qu'on respecte leur vote, qu'on ne les obligent pas à revoter pour obtenir le résultat souhaité comme cela est arrivé dans d’autres pays européens ou obtenir par les députés et sénateurs le traité contre lequel ils ont voté comme cela s’est passé en France en 2008.
Il faudrait que les politiques envisage très sérieusement l’harmonisation fiscale et sociale au niveau européen afin d’éviter les délocalisations et la concurrence au sein de l’Europe qui favorisent les grands groupes et les multinationales.
Nous savons déjà que François Hollande ne changera pas de politique, son premier ministre l’’avait annoncé quelques jours avant ces élections. Mais le Président de la République se retrouve dans une situation très compliquée ou certains éléments de sa propre majorité risquent de lui faire défaut, les Verts lui accorderont difficilement un soutien et ne parlons pas du Front de Gauche. La dissolution de l’Assemblée Nationale semble possible à n’importe quel moment. A moins que François Hollande donne de sérieux gages à son aile gauche.