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Billet de blog 1 novembre 2016

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Deux points : primaire propagande et CETA pleurer ou CETA rire

Petit tour d'horizon sur deux points d'actualités essentiels quant à la réflexion pour le vote de 2017 à la présidentielle

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1-Primaire propagande

Comme il fallait s’y attendre, le complexe politico-médiatique de la pensée unique ultralibérale se vautre dans l’indécence d’une propagande d’un autre âge, jusqu’à l’écœurement, un véritable matraquage de cerveaux visant probablement un AVC  des citoyens imprudents à être scotchés devant leurs écrans de TV. L’ampleur de cette propagande est démultipliée sous l’effet des « primaires » aujourd’hui de la première droite, en janvier de la seconde droite dite PS solférinien. Et en plus avec un culot et un aplomb monstre on tente de nous faire croire que c’est pour le plus grand bien de la démocratie. Une véritable artillerie lourde, style « grosse Bertha » qui s’est intensifiée en trois étapes : d’abord une super canonnade correspondant à toute la période de préparation de la primaire de droite et des dépôts de candidatures à laquelle toutes les émissions « politiques » et les JT étaient quasi exclusivement consacrés,  ensuite une monopolisation des échanges politiques par les débats entre les différents candidats siamois dont le premier a été sidérant, ennuyeux comme un livre comptable, où les candidats ont répété toutes les vieilles antiennes économiques et sociales du 19ème voire du 18ème siècle, tels de petits manutentionnaires de l’arrière-boutique capitaliste en période d’inventaire, tout contents de retrouver ici une suppression de l’ISF, là une grosse diminution des indemnités chômage, et enfin une série de bombardements en solo, menés par le service dit « public » avec l’émission « Emission Politique » de l’inénarrable Pujadas (FR2), où chaque candidat est individuellement invité et où chacun débite de nouveau la propagande ultralibérale en surenchérissant sur les autres dans la violence antisociale (Juppé comme les autres) et où nous voyons peu à peu nos petits manutentionnaires apparaitre dans leur costard flamboyant des 7 mercenaires de la finance, du capital et du grand patronat. Il est clair que les citoyens se disant de gauche et prévoyant d’aller voter à la primaire de droite pour Juppé afin de barrer la route à Sarkosy entrent dans une opération manœuvrière qui se rattache à tout ce qu’aujourd’hui la majorité des français honnit par-dessus tout. Faisant cela ces afficionados des primaires démontrent la justesse de mes critiques contre ce processus et ouvrent le doute sur leur attachement à la gauche en signant un texte sur l’attachement aux valeurs de droite et en finançant les partis de droite par les deux euros de cotisation obligatoire. Même pas la moindre réflexion par rapport à l’affaire Bygmalion ou à l’affaire qui avait conduit Juppé devant les tribunaux quand on sait que cette modique somme va se transformer à l’arrivée par des millions d’euros. Faisant cela ils enterrent eux-mêmes par avance la gauche. Une question se pose alors : sont-ils de gauche ou bien de quelle gauche sont-ils ? S’ils sont d’une gauche qui ne l’est plus c’est-à-dire d’un magma politique ultralibéral correspondant au pouvoir actuel, ce défaitisme n’en est pas un, c’est plutôt un avant-goût du futur regroupement avec la droite. De ce point de vue il n’y a rien à leur demander ni à attendre d’eux. S’ils sont de la gauche transformatrice et profondément sociale, (je les appelle alors à ne pas commettre l’irréparable tacticien en participant à cette « comedia dell’arte » de la « combinazione ») ce  défaitisme est inapproprié car il suffit qu’ils se disent qu’au premier tour de la présidentielle ils voteront massivement pour JL Mélenchon le mieux placé à ce jour, il suffit pour tous les déçus du quinquennat finissant, soutiens d’une authentique politique de gauche,  de se dire qu’ils vont aussi voter massivement pour JLM, pour que ce dernier ait de fortes chances d’être au second tour. C’est dans cet état d’esprit qu’il faut raisonner et donc se déconnecter de toute participation à la primaire de droite.

En janvier rebelote avec la primaire de la seconde droite c’est à dire celle du PS solférinien. Nous allons assister aux mêmes phénomènes de propagande et de délire tacticien. Certains candidats débiteront les mêmes arguties ultralibérales que la droite et participeront au lavage de cerveaux, d’autres essaieront de s’en démarquer en faisant croire qu’ils sont « vraiment » de gauche tout en s’engageant à soutenir Hollande ou Valls si un de ces deux-là gagnait cette primaire. Comprenne qui pourra. Les trois ou quatre candidats labellisés de « gauche » ne sont là que pour donner le change et créer la confusion. Des promesses de gauche pour lesquelles ils ne se donnent pas les moyens de réalisation car ils restent figés sur le refus de remettre en cause les traités européens, véritables corsets antisociaux. Ce sont donc de fieffés menteurs. Par ailleurs aucun ne s’engage dans la refonte des Institutions, donc même refus, mêmes conséquences : impossibilité de mener de vraies avancées sociales et sociétales. Ce qui est rassurant dans les sondages c’est que même un Montebourg gagnant de la primaire serait battu par Mélenchon au premier tour de la présidentielle. Toutes ces embrouilles sont-elles étonnantes ? Non, il suffisait de bien s’attarder analytiquement sur l’attitude des « frondeurs » pour savoir que ce qui les motive avant tout c’est de sauver ce PS en perdition et par là-même sauver leurs places. En réalité, après avoir perdu leur honneur politique, ils perdront quand même leurs places en laissant un appareil en ruine. Une seule décision de leur part pourrait les réhabiliter à long terme aux yeux de l’Histoire : celle de se retirer dans un grand mea culpa en appelant tous les citoyens se sentant encore à gauche à voter pour le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

2-CETA pleurer ou CETA rire

Pendant quelques jours l’opposition du parlement fédéral wallon (Belgique) avait relancé l’optimisme chez les opposants à ce traité scélérat avec le Canada à l’instar du traité TAFTA avec les USA. D’ailleurs la petite Wallonie a subi toutes les pressions et tous les outrages de la commission européenne, qui une nouvelle fois, avec la France de Hollande, a montré son vrai visage autoritariste et dictatorial. Mais les socialistes wallons sont des socio-démocrates comme Hollande et il ne fut pas étonnant qu’ils cédassent lamentablement en faisant croire qu’ils avaient obtenu des avancées significatives. RIEN n’a été modifié dans le traité et pas d’annexe non plus, intégrée au traité. Alors tout ça pour ça ! Et oui ! Comme quand Hollande a fait croire qu’il avait fait modifier le traité européen alors que pas une virgule n’avait changé de place quand il l’a paraphé.

Ces traités ne sont pas fait pour et dans l’intérêt des peuples ; ils sont conçus pour favoriser le business à outrance, démultiplier les profits et les dividendes par le biais d’une baisse drastique des normes sociales et écologiques et d’une concurrence déloyale visant la diminution des salaires et la montée du chômage avec pour couronner le tout une régression majeure de la protection sociale. Là-dessus la mise en place des tribunaux privés d’arbitrage autorisant les multinationales à attaquer les Etats qui pondraient des lois non conformes aux intérêts de ces entreprises finirait d’anéantir ce qu’il reste de souveraineté des peuples.

 Le CETA va donc maintenant devoir être approuvé par le parlement européen (les doigts dans le nez avec la coalition droite/socialistes), puis par chaque parlement national. Notre chance à tous est là : rien ne devrait se faire avant l’élection présidentielle et les législatives en France en 2017. En élisant un président de la République nous avons la main sur ce dossier prioritaire et essentiel : cette élection nous donne le pouvoir d’empêcher définitivement les désastres annoncés issus de ces traités (CETA et TAFTA). En regardant attentivement sur ce point les programmes, mesures et engagements des candidats, il n’est que Jean-Luc Mélenchon qui a pris clairement position. Il est le seul à être opposé à ces accords destructeurs. Donc tous ceux qui sont opposés à ces traités ne peuvent pas voter pour quelqu’un d’autre car ce faisant ils seront certains que ces traités seront validés. C’est une grande responsabilité pour celles et ceux qui hésitent encore à engager cette rupture citoyenne si nécessaire.

POUR DIRE NON AU CETA ET AU TAFTA

C’EST UNIQUEMENT

LE VOTE MELENCHON

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