Le cas Snowden : encore une affaire qui me fait sortir de mes gonds à un tel point que j'en deviendrais grossier tant un flot d'insultes (que je maitrise, heureusement) se précipite dans ma gorge prêt à gerber sur tous ces indécrotables "couche toi là" devant l'oncle Sam ! Et il y en a pour tout le monde.
Voilà un homme qui avait un boulot sûr, qui lui rapportait beaucoup financièrement, qui aurait pu poursuivre son job tranquillement et largement profiter de la vie. Mais sans doute avait-il des convictions qui lui étaient de plus en plus difficiles d'assumer et de concilier avec ce job "d'ecouteur-enregistreur" de la planète. Il sacrifie son confort de vie pour être un lanceur d'alerte, tirer la sonnette d'alarme sur la remise en cause des libertés individuelles et publiques.
Bref il est un héros que les pouvoirs politiques en place veulent transformer en traitre pestiféré, devant errer sa vie durant sur cette terre qui est en train de crever à force de vouloir modifier son sens de rotation pour régresser sur les grands principes ou pire finir sa vie derrière les barreaux d'une sorte de Guantanamo !
Commençons par Poutine qui bien évidemment joue un double jeu vis à vis des USA et est prêt à tout moment à vendre Snowden à Obama en échange de quelques concessions, car personne ne peut croire qu'un adversaire de la liberté puisse protéger quelqu'un qui veut la défendre au prix de sa vie. Si ce n'était le cas Poutine aurait déjà accordé l'asile politique à Snowden
La presse française pose à des leaders politiques français la question de l'asile politique de la France : quand on écoute leurs réponses on ne peut qu'être dégouté par tant de mépris, de suffisance qui ne font qu'envelopper le signal d'une condamnation à mort, et je pense là notamment à Hortefeux, Woerth et certains représentants socialistes. Quelle honte surtout quand on sait que la plupart de ces gens sont impliqués dans des affaires louches voire mafieuses, assis dans leurs fauteuils de cuir Connally, pétant dans leur gras et soufflant leur sentance fétide tout en s'applatissant devant Washington en refusant de suspendre les négociations commerciales avec les USA.
Le summum dans l'ignominie c'est la fermeture des espaces aériens français, portugais et espagnol à l'avion présidentiel de la Bolivie dans lequel se trouvait le Président Morales, et ce sous prétexte que Snowden aurait été présent dans l'avion bolivien. On sait maintenant qu'il n'y était pas, mais peu importe ! Même s'il y avait été, il est proprement scandaleux et ignoble que des pays soi disant démocratiques et respectueux des accords et règles internationaux, décident de finalement forcer un avion officiel d'un pays non moins démocratique à atterrir et humilier son représentant le plus important en le faisant errer dans l'aéroport de Vienne (Autriche). Et dire qu'Hollande a participé à ce rapt, car c'en est un quelque part.
Devant le tollé provoqué par cette affaire, notre président mou veut suspendre les discussions sur le pacte économique avec les USA pour. . . .15 jours ! Et bien, sans parler du ridicule du temps évoqué, on va voir si Hollande a vraiment des "biscotos" face à Merkel et autres responsables européens. J'en doute.
Oui, non seulement il faut que la France, dans sa tradition démocratique (n'en déplaise aux magouilleurs et liberticides Woerth, Hortefeux et consorts) accorde l'asile politique à Snowden mais également que l'Europe menée par la France, annule toute discussion avec les USA qui, on le sait maintenant, connaissent tout de la "stratégie" européenne et de ses arguments de négociations.
Au fait, merci encore une fois M MELENCHON de vos interventions et prises de position pertinentes dans le cadre de cette affaire.