Plus les jours passent, plus l’analyse que je porte sur le PS, sa primaire et les frondeurs s'avère d’une grande justesse.
Le PS, ayant trahi les idéaux de gauche et appliqué une politique de droite, montre au travers de sa primaire, devant le peuple tout entier, à quel point de décrépitude et de déshonneur il en est rendu.
Un marigot de candidats arrivés en troupeau qui sont plus unis pour tenter de maintenir à flots le radeau de la Méduse en train de se disloquer qu’ils ne sont opposés sur le fond puisque chacun a bien dit qu’il soutiendrait le vainqueur malgré les logorrhées pseudo antagonistes des uns et des autres, le tout dans la tromperie tortueuse du rassemblement prôné par chaque nouveau candidat arrivé sur l’embarcadère !?!? Mais quel rassemblement ? Celui du peuple ? Bien sûr que non ! Le seul rassemblement qu’ils sont capables et en état de réaliser est celui de l’entre soi (tous anciens ministres ou quasiment qui ont donc participé à et/ou soutenu selon les périodes cette politique libérale destructrice du lien social, du socle républicain commun et de la gauche elle-même).
D’ailleurs, savez-vous où sont passés les « frondeurs », ceux que j’ai nommés dès le début de leurs gesticulations, les tristes sires, grandes gueules mais péteux comme pas deux ? Et bien il n’y en a plus. Ils ont fondu aussi vite que leur lâcheté avait enflé. En effet il ne vous aura pas échappé que le discours de politique générale, discours fondateur et/ou de continuité politique affirmée, prononcé par le nouveau premier ministre, B. CAZENEUVE, a été approuvé à l’unanimité du groupe « socialiste » (moins une abstention) dans un grand élan de retrouvailles pitoyables d’une indécence crade quand on repense à Rémi Fraisse, Adama Traoré, ou aux millions de citoyens qui ont manifesté contre la loi El Khomri rejetée par 70% des français.
Après les premiers lancés de boules puantes qui ont rapidement débuté avec notamment les accusations de non-paiement des cotisations au parti dont l’objet n’est évidemment pas un rappel à l’ordre technique mais bien une volonté de nuire à l’image des candidats concernés (Montebourg, Peillon), débarque la première outrance de fond dont on ne sait si on doit en rire ou en pleurer mais qui à coup sûr constitue une véritable insulte à l’intelligence du français lambda, un profond mépris pour sa citoyenneté, je veux parler de l’impudente proposition de VALLS de supprimer le 49-3, lui qui a fini par dévoyer la démocratie en l’utilisant inconsidérément et à tour de bras, non pas il y a 5 ans ou 10 ans mais il y a quelques mois à peine pour faire passer des lois antisociales, destructrices de nos conquis sociaux et du socle maintenant jusqu’ici des repères essentiels. Avec ce revirement VALLS va accélérer la décrédibilisation de son parti, ce qui en soit est anecdotique et accessoire mais surtout il contribue à creuser la dichotomie entre les actes et la parole politique et donc à abîmer un peu plus encore le discours politique.
Cette primaire du PS présente une image désastreuse, à l’instar du parti lui-même, aussi bien sur la forme que sur le fond et je doute que cela incite le grand nombre à y participer, ce qui ne serait pas pour me déplaire. Comment peut-on aussi, sous prétexte de ne pas vouloir faire de cette primaire un « open bar » (dixit Cambadélis), dégager avec autoritarisme certains « petits » candidats comme le protégé de R HUE pourtant porte-serviette fidèle du PS, et en même temps d’une part réintégrer la candidate du PRG qui initialement était candidate hors primaire (il fallait sans doute avoir au moins une femme comme la droite, mais juste pour faire bien sur la photo, une sorte de machisme masqué) et d’autre part s’aplatir comme une carpe en suppliant quasiment et à plusieurs reprises MACRON et singulièrement MELENCHON de venir participer à ce cloaque alors que ce dernier a fait l’objet de la part du PS au cours de ces derniers mois d’insultes et de mépris répétés à l’envie ?
Aujourd’hui il est évident que le seul vrai choix positif à gauche se trouve hors primaire.
Non, ce n’est pas MACRON qui est un pion du pouvoir en place depuis 5 ans pour occuper cet espace en portant la même politique libérale dont la campagne est financée par le CAC40.
Le seul vrai choix pour les français de gauche et au-delà déçus par ce quinquennat, pour tous les abstentionnistes patentés ou récents, c’est Jean-Luc MELENCHON avec le programme de la France Insoumise « L’Avenir en commun ».
Une vidéo d'un jeune marseillais des quartiers Nord. Un délice cette vidéo !