Il y a plusieurs mois, au moment où Jean-Luc Mélenchon proposait sa candidature, j’avais écrit sur un autre blog que ce mouvement allait prendre de l’ampleur malgré les sornettes des médias chiens de garde qui se répandaient sur la solitude du candidat pour lequel pourtant et rapidement des milliers de clics de soutien allaient s’enregistrer au fil des jours sur le site dédié à cet effet. Il est vrai que cette offensive médiatique hostile était quelque part validée par des responsables ou partis de gauche ou étant associés à cette mouvance. C’était à qui sortait les pires horreurs sur JLM, et cela allait de EELV jusqu’à la direction du PCF, en passant par Ensemble, NPA etc., sans parler bien sûr du PS encore très arrogant à l’époque. Seuls quelques responsables communistes comme MG Buffet et d’autres ont dès le départ montré que le soutien à JLM était le seul chemin porteur.
Face à ce spectacle des plus navrants j’avais également écrit que tôt ou tard ceux qui tentaient de discréditer JLM seraient amenés à se ranger derrière lui car les citoyens avaient leur mot à dire et ils ont commencé à le dire à travers les premiers sondages qui montraient une certaine dynamique qui s’est ensuite transformée en une dynamique certaine. L’impact des interventions de Mélenchon par les réseaux sociaux a été déterminant, les presque 160 000 soutiens ont permis de déclencher une véritable participation démocratique et populaire à la construction du programme « L’Avenir en commun ».
Ainsi Ensemble, par l’intermédiaire de sa dirigeante, Clémentine Autain, a donné le signal du regroupement, confirmé plus tard par un vote des militants. Cependant le PCF se crispait sur des chemins de traverse en faisant inutilement monter la tension par des propos souvent très durs et surtout inappropriés jusqu’au vote de ses cadres qui refusèrent majoritairement de soutenir JLM. Cet épisode a permis de donner encore aux médias chiens de garde du grain à moudre pour tenter d’affaiblir JLM et poursuivre leur entreprise de déstabilisation. Il faut dire que les sondages et enquêtes d’opinion notaient une perception très positive des positionnements de Mélenchon par les français de gauche. Il ne vous aura pas échappé que lorsque les militants de base ont contredit la direction du PCF en votant de façon confortable pour le soutien à JLM, ces mêmes médias ne s’y sont pas beaucoup attardés, en tout cas beaucoup moins que sur le vote des cadres du parti.
Nous en sommes donc arrivés, après toutes ces péripéties superfétatoires, à ce qui était logique, inévitable et surtout responsable à l’égard des millions de gens qui n’en peuvent plus d’attendre le vrai changement, c’est-à-dire un rassemblement de la gauche de combat et au-delà qui veut gouverner en rupture avec un présent mortifère.
Reste des partis comme le NPA ou LO très justement critiques envers le système actuel mais qui refusent de gouverner et qui vont malgré ce maintenir des candidats pour un score microscopique et un parti EELV dont le candidat ne fera guère mieux, mais qui au final, scores tous cumulés, risquent d’empêcher JLM d’accéder éventuellement au second tour. Mais peut-être est-ce le but ? A l’inverse si la vague France Insoumise est assez forte, et nous ferons tout pour, nous n’aurons pas besoin de ces appuis.
Je note également qu’un responsable politique, écologiste comme Noël Mamère, même s’il n’a pas encore appelé à voter JLM, a quand même émis des propos plus que bienveillants à son égard en saluant sa candidature de combat. Je crois que tout se met en place pour qu’une superbe surprise voie le jour en avril 2017 en espérant que ces ralliements aient l’effet escompté d’accélérateur.
On attend la suite…La suite pourrait être par exemple le retrait de Jadot (EELV) appelant à soutenir JLM, voire des personnalités de la société civile faisant de même. Au-delà de ces ralliements présents et à venir, les citoyens, sans consigne de quiconque, sont à mon sens en capacité de saisir par eux-mêmes cette opportunité de transformer leur destin.
En attendant, la suite, en parallèle, c’est aussi la victoire de Fillon à la primaire de la droite sur laquelle mon commentaire est le suivant en deux points :
1-elle peut être une bonne nouvelle dans le sens où le programme extrêmement antisocial de Fillon devrait aider à rassembler les électeurs de gauche ainsi que la masse des abstentionnistes dégoûtés par le hollandisme et ses clones autour de la candidature de JL Mélenchon, la seule forte, stable et sûre qui porte un programme aux valeurs sociales très prononcées dans une forte cohérence démocratique et environnementale face au programme de la « terre brûlée » porté par l’Attila de la droite.
Cette analyse pourrait être renforcée par une candidature de F Bayrou qui a toujours dit qu’il se présenterait si Juppé n’était pas élu à la primaire de la droite. Ce début de division ajoutée à la candidature Macron pourrait s’amplifier et aider à l’accès au second tour de JLM.
2-elle achève de démontrer que les électeurs de gauche qui sont allés voter à la primaire de la droite ont non seulement commis une erreur éthique mais également une erreur tactique, car l’annonce de leur intervention dans une élection concernant l’adversaire a fait que l’adversaire dans sa composante la plus réactionnaire s’est sur-mobilisé en réorientant son choix vers un candidat certes moins agité que Sarkosy mais tout aussi extrêmement antisocial que lui, voire encore plus, ce qui potentiellement favorise le risque de la mise en œuvre de cette politique de la « terre brûlée » au plan social. Ainsi il ne reste plus à ces citoyens qu’un choix raisonnable, rationnel et responsable, pour l'avenir du pays, celui de voter pour Jean-Luc Mélenchon, et ils seront absous…. (humour !).