Sur un réseau social connu, un de mes contacts a affiché un message ou il souligne que le Président Macron a prévenu samedi que ce conflit en Ukraine allait durer... longtemps.
En effet, M. Macron a affirmé: “Cette guerre durera” et “il faut nous y préparer avec beaucoup de détermination”... et Mme Tara Varma, directrice du bureau de Paris de l’ECFR, European Council on Foreign Relations, décide de surenchérir dans le pessimisme : “Il y a un sentiment de choc, car c’est une guerre conventionnelle comme on n’en a pas connu depuis très longtemps. On ne peut pas prévoir combien de temps elle va durer, mais clairement ça ne va pas s’arrêter maintenant”.
L'OTAN continue a contrer la menace russe par le seul moyen que l'organisation connaît: la dissuasion militaire. Et la France, l'Allemagne, la Pologne, la République Tchèque, ainsi que les USA continuent de fournir du matériel militaire en quantité au gouvernement officiel ukrainien.
Pourtant, et personne ne semble le faire pour le moment, il faut bien envisager une désescalade, envisager la fin de l'agression russe, et de la guerre en Ukraine. Comment répondre à cette question qu'un internaute nous a posé: "Que proposez vous pour contraindre Poutine à arrêter cette agression que tout le monde, ou presque, condamne ?" ?
Et bien, Le Président Poutine n'a aucun intérêt à ce que la situation actuelle perdure, maintenant que Kiev résiste, que son Président Zelensky est resté sur place, et a décidé de résister, que l'armée ukrainienne répond pied à pied à l'armée russe. A moins d'une percée rapide, de l'élimination ou la capture de tout l'état major ukrainien, y compris le Président ukrainien, l'offensive russe est en train de tourner à une situation de paralysie, une impasse militaire.
L'assemblée générale de l'ONU se réunira pour condamner l'agression russe de l'Ukraine en une en session extraordinaire d'urgence, en application d'une résolution de 1950 (la 377(V)) au cas où "le Conseil de sécurité manque à s'acquitter de sa responsabilité principale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales", et fera des "recommandation" pour mettre un terme à cette guerre et pour rétablir la paix.
Pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, l'Ukraine va devoir faire des concessions à la fois territoriales (territoire du Donbass et Crimée) et géopolitiques : neutralité vis-à-vis de l'OTAN et de la Russie, et engagement de rester en dehors de l'UE.
Parmi ces recommandations de l'ONU, espérons que la clairvoyance prévaudra et que vont figurer des paroles de paix et d'espoir. Le retrait des troupes russes sera probablement conditionné à la reconnaissance de l'indépendance des territoires de Donetsk et Lougansk, qui se sont autoproclamées Républiques depuis 2014, et de l'abandon de la Crimée à la Russie. LONU sait que doit s'appliquer (comme au Kossovo) le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (ou droit à l’autodétermination), principe issu du droit international selon lequel chaque peuple dispose ou devrait disposer du choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique.
Tout dépend aussi de ce que vont donner les pourparlers ukraino-russes de ce matin et de l'évolution de la situation militaire sur le terrain, ainsi que de l'effet des sanctions économiques importantes visant la Russie et ses dirigeants.
© Massimiliano PEPPOLONI - Février 2022