Dix prisonniers kurdes ont été pendus dans la nuit de lundi à mardi dans la prison d’Oroumieh, au Kurdistan iranien, pour des raisons inconnues.
Les autorités iraniennes prévoyaient l’exécution de douze personnes dans la prison centrale de la ville, rapporte une initiative de soutien aux prisonniers politiques iraniennes. On ignore le sort de deux personnes.
Les autorités ont rendu les corps des dix prisonniers à leurs familles, dont trois d’entre eux ont été identifiés comme Hamid Bahadour, Seyyad Ansari t Behzad Hinare, tous habitants de la province d’Orourmieh.
Au moins 18 prisonniers politiques Kurdes, dont une femme sont dans le couloir de la mort en raison de leur appartenance présumée à des organisations kurdes interdites et de leurs activités pour le compte de ces groupes.
Les exécutions des prisonniers ont été multipliées de façon frénétique depuis l’arrivé au pouvoir, Mahmoud Ahmadinajad.
En janvier, 71 détenus ont été pendus dans les prisons iraniennes, dont de nombreux militants politiques, selon plusieurs sites iraniens.
En 2009, l’Iran était au 2e rang, après la Chine, avec au moins 388 exécutions, selon Amnesty International.
"Au rythme actuel, les autorités auront facilement exécuté plus de 1.000 prisonniers avant la fin de 2011", avait récemment déclaré Sarah Leah Whitson, directeur de l’organisation Human Rights Watch (HRW) pour le Moyen-Orient.