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Billet de blog 4 mars 2011

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Mediapart inaccessible en Turquie

Le journal d’information numérique Mediapart est inaccessible en Turquie. Reporters sans frontières appelle à la mobilisation en ligne, à l’occasion de la journée mondiale contre la cyber-censure.

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Le journal d’information numérique Mediapart est inaccessible en Turquie. Reporters sans frontières appelle à la mobilisation en ligne, à l’occasion de la journée mondiale contre la cyber-censure.

L’inaccessibilité du site Mediapart a été confirmée par des journalistes et des internautes depuis Istanbul et Izmir, deux métropoles turques, mais aussi à Diyarbakir, Bingol et à Hakkari, villes kurdes.

Aucune référence à l’interdiction des sites mediapart.com et mediapart.fr ne figure sur la page « vide », mais un simple message apparait : « L'URL demandée n'a pu être trouvé », ce qui prouve le blocage du site.

7 000 SITES BLOQUES

Il y a au moins 30 millions d'internautes en Turquie et 25 % d'entre eux sont actifs, selon l'Association des Technologies d'Internet, mais la législation sur Internet reste particulièrement sévère. L'Association des Éditeurs d'Internet avait récemment annoncé que 7 000 sites sont actuellement bloqués, contre 3 700 en 2009 selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

La plupart des sites ont été bloqués pour atteinte à la mémoire d'Atatürk, qui reste, avec l'armée, la question kurde et arménienne, et la dignité de la nation, l'un des sujets tabous en Turquie, rapporte RSF de son coté.

La loi 5651, relative à la "Prévention des crimes commis dans le domaine de l’informatique", adoptée le 4 mai 2007 par le Parlement, donne notamment la possibilité à un procureur d’interdire l’accès à tout site dans un délai de 24 heures, si une partie de son contenu est jugée “susceptible d’inciter au suicide, à la pédophilie, à l’usage de stupéfiant, à l’obscénité, à la prostitution” ou de “contredire la loi d’Atatürk”. La loi 5816 condamne également les "délits contre Atatürk". Les procédures utilisées par l’autorité administrative compétentes demeurent opaques, d’autant que près de 200 décisions de justice répertoriées en 2009 et ordonnant le blocage de sites se situent hors du champ d’application de la loi 5651.

LES ENNEMIS D’INTERNET

La Turquie figure pour la première fois dans la liste des "pays sous surveillance" dans le dernier rapport sur la liberté sur Internet, "Les Ennemis d’Internet", publié en mars 2010 par Reporters sans frontières.

RSF dévoilera le 12 mars la nouvelle liste des pays ennemis d'Internet, à l’ occasion de la journée mondiale contre la cyber-censure.

BROUILLAGE DES TELEVISIONS KURDES

Par ailleurs, trois télévisions kurdes, Roj TV, Newroz et MMC, sont brouillées depuis mi-février en Turquie, en pleine période de révoltes au Moyen-Orient. Roj TV, populaire auprès des kurdes de ces deux pays, a condamné le brouillage pirate et a pointé du doigt le gouvernement turc comme responsable. «La couverture de Roj TV sur les développements au Kurdistan et au Moyen-Orient, dérange notamment le gouvernement AKP, le parti au pouvoir du premier ministre Recep Tayyip Erdogan » a déclaré la télé kurde, dans un communiqué.

NOUVELLE STRATEGIE D’ATTAQUE

L’agence de presse kurde Firat, basée à Amsterdam, est également victime d'une cyber-attaque provenant de Turquie depuis 12 février. Condamnant fermement le cyber-attaque de type Syn Flood, l’agence Firat a déclaré que cette attaque fait partie de la nouvelle stratégie de « lutte nationale contre les cyber-attaques », lancée par l’armée turque au cours de l’année 2010. Firat News Agency, très connue en Turquie, est dans la ligne de mire des autorités, depuis sa création en 2005. Son site web a été interdit au moins quatre reprises, ce qui a conduit l’agence à changer plusieurs fois ses noms de domaine.

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