Un prisonnier politique kurde, condamnéà mort pour appartenance au Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), a été exécuté par le régime iranien.
Le prisonnier kurde dont l’identité n’a pas été révélée par les autorités, a été pendu samedi 15 janvier à la prison d'Oroumieh, au Kurdistan iranien. Il s'agit de Hossein Khezri, selon des sources kurdes.
JEU DE PENDAISON
Les responsables de la prison d’Oroumiyeh avaient annoncé le 12 janvier que le prisonnier kurde était transféré vers une prison de Téhéran « en vue de son exécution », selon la famille du prisonnier. Cette information avait été confirmée par un avocat de Khezri. Deux jours après, le 14 janvier, les responsables avaient confirmé encore une fois le transfert du prisonnier, au cours d’une visite de la famille de Khezri à la prison d’Oroumiyeh. Mais le lieu de pendaison met en cause les autorités iraniennes qui ont donné des fausses informations sur le sort de Khezri.
Le dernier contact de Khezri avec sa famille a été effectué le 5 janvier à la prison centrale d’Oroumieh, suite aux protestations contre son transfert le 2 janvier de la prison d'Oroumieh vers un lieu inconnu. "Comme si c’était notre dernière rencontre. Les employés de la prison nous disaient souvent que Hossein sera transféré vers un lieu inconnu et que nous le verrons plus " avait déclaré un frère de Khezri.
Hossein Khezri a été arrêté à Kermanshah, au Kurdistan iranien, en 2008 et maintenu en détention dans des locaux appartenant au ministère du Renseignement et aux pasdaran (gardiens de la révolution) avant d'être condamné à mort par le tribunal révolutionnaire d'Oroumieh, lors d'un procès de 5 minute pour mohareb (« inimitié à l'égard de Dieu »). Accusé d'appartenance au PJAK, sa peine a été confirmée en août 2009 ou à peu près à cette période. Il a déclaré avoir été torturé et a réclamé une enquête mais sa demande a été rejetée en mars 2010.
HUITIEME PRISONNIER POLITIQUE KURDE EXECUTE
Khezri a été le huitième prisonnier politique kurde exécuté depuis 2007 par le régime iranien. Au moins 16 autres Kurdes, dont une femme sont toujours dans le couloir de la mort en raison de leur appartenance présumée à des organisations kurdes interdites et de leurs activités pour le compte de ces groupes.