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Billet de blog 21 novembre 2010

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Un nouveau journal suspendu par la justice turque

Le 11e cour d'assises d'Istanbul a décidé le 21 novembre la suspension du journal hebdomadaire "Devrimci Demokrasi" (Démocratie révolutionnaire) pendant un mois pour propagande en faveur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et du Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C)

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Le 11e cour d'assises d'Istanbul a décidé le 21 novembre la suspension du journal hebdomadaire "Devrimci Demokrasi" (Démocratie révolutionnaire) pendant un mois pour propagande en faveur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et du Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C) dans le numéro 187 du journal, daté du 16 au 30 novembre. La cour a ordonné la saisie du même numéro incriminé.

«Ils nous demandent de faire du journalisme pour le jeu de démocratie dont le contour est désigné par eux-mêmes » a déclaré la direction du journal qui a condamné fermement la décision de la Cour.

Le journal refuse de faire comme « les trois singes », dans un silence collaboratrice envers les injustices, les répressions et les massacres.

Le gouvernement turc est sous le feu des critiques ces dernières années pour les restrictions devant la liberté d'expression et l'aggravation de la censure dans ce pays en voie d'adhésion de l'union européen.

Au moins cinq journaux se sont vus réduit en silence depuis le 1e janvier, rapporte l'agence de presse Firat. La justice turque a ordonné la fermeture de 42 journaux en 2009, dont dix décisions contre 27 journaux et quinze pour 7 revues, selon le rapport de la fondation turque des droits de l'homme TIHV. Outre les journaux, une chaine de télévision suspendue deux fois, 11 bureaux des journaux fermés, 3 chaines de télévisions et 2 radios perquisitionnés au cours de la même année.

Par ailleurs, 10 journalistes d'Azadiya Welat, premier quotidien en langue kurde, 5 journalistes de l'agence Dicle (kurde), 2 journalistes du journal İşçi Köylü (gauche) sont toujours en prison, dénoncent les associations des droits de l'homme.

Au moins 46 journalistes et écrivains ont été emprisonnés, la plupart en détention sans procès ni condamnation, avait déclaré récemment l'Association mondiale des conseils de presse (WAPC). Les journalistes enfermés sont majoritairement kurdes.

La liberté d'expression sur Internet est aussi menacée en Turquie. Plus de 5 000 sites sont actuellement bloqués, notamment pour atteinte à la mémoire d'Atatürk, qui reste, avec l'armée, la question des minorités (kurde, arménienne) et la dignité de la nation, l'un des sujets tabous en Turquie, selon Reporters sans frontières (RSF).

La Turquie figure pour la première fois dans la liste des "pays sous surveillance" dans le dernier rapport sur la liberté sur Internet, "Les Ennemis d'Internet", publié en mars 2010 par Reporters sans frontières.

Par Maxime Demiralp

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