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Billet de blog 27 septembre 2015

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On ne peut pas accueillir tous les fachos du monde

Il n'y a pas plus de crise des migrants qu'il y a un problème de l'immigration. En revanche, des vrais problèmes demeurent : le racisme, les discriminations, les violences policières, les CRA, les camps de fortunes, les expulsions, etc.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il n'y a pas plus de crise des migrants qu'il y a un problème de l'immigration. En revanche, des vrais problèmes demeurent : le racisme, les discriminations, les violences policières, les CRA, les camps de fortunes, les expulsions, etc.

Lorsque les politiciens parlent de la crise des migrants, il n'est pas sûr qu'ils fassent référence aux galères traversées par ces gens, fuyant la guerre. Ce qui gêne, sans qu'on le dise trop, ce n'est pas tant qu'il y ait le feu dans leur pays d'origine et qu'ils soient contrait au départ ; ce qui choque, ce n'est pas leur condition de migrant – et les conditions de ces migrations –, mais leur simple arrivée, sans prévenir, dans le royaume de l'abondance. Voilà le problème. Retournement de situation : le problème ce ne sont pas les conflits là-bas, la misère, le problème, c'est que l'Europe est une case africaine où s'entassent ses habitants, bataillant au quotidien pour joindre les deux bouts, et que dans ces circonstances, on ne peut pas acceuillir tout le monde. L'ennui, c'est que les capacités d'accueil de l'Europe sont limitées. Chaque pièce est occupée, alors, ce flux amène à se poser des questions. Où va t-on pouvoir loger ces miséreux ? Voilà de quoi on parle en abondance : de cette invasion.           Le problème est dans chacun de ces migrants. Ne cherchez pas plus loin. Le départ et l'arrivée du problème logent dans chaque individu.             La ritournelle est bien connue. On aura ni assez de place, ni assez à manger. On ne peut pas sauver tout le monde. Ce n'est pas du racisme, mais du réalisme.

En effet, il est bien plus connu que vérifié, la phrase qui tourne en boucle lorsque le bon sens est souverain : on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Ne vous embêtez pas à vérifier, la formulation montre elle-même que ce n'est pas possible.

Si on ne peut pas, sommes-nous tentés de poursuivre, il est bien normal qu'il y ait des rafles, des barbelés, des caméras, des centres de rétentions...puis, des expulsions. C'est bien normal.

Alors où le système politique et médiatique nous maintenait il n'y a pas si longtemps en état d'alerte par rapport aux flux migratoires, il nous semble utile de revenir sur la schizophrénie de l'Union Européenne qui tout en ayant une ligne ferme essaie de jouer les bon samaritains avec certains migrants, mais sans se montrer trop agressive envers ceux qui, comme en Hongrie, érigent des murs pour contrer ce phénomène, ici aussi, considéré comme un problème. Pour mettre en relief cette schizophrénie de l'UE qui fait passer une donnée (les flux migratoires) pour un problème sans s'intérroger un instant sur ses responsabilités historiques et l'impact qu'a pu avoir sa politique étrangère, on va mettre en résonnance sa politique extérieur (en ce focalisant sur la France) et celle qui est interne, qui vise à contrôler le flux et à faire le tri.

1. Depuis l'UE : Une attaque contre les pauvres.

Qui sont-ils pour s'autoriser à venir ici ? Si encore ils avaient du blé, ça passerait, ça ferait office de passe droit, mais là, ils ont l'air bien pauvre.

L'offensive anti-migrants est aussi une attaque contre les classes populaires du monde entier. Ces classes dangereuses posent problèmes ; elles menacent l'Europe, la sécurité, la laïcité. Parfois, pour se donner bonne conscience, on explique qu'on va empêcher l'accès aux pauvres étrangers pour mieux protéger le petit français qui galère dans son flirt avec la crise. On n'accueil pas pour mieux protéger le chômeur lambda. On n'accueille pas trop car c'est difficile, et parce que ce n'est pas l'humanité mais la raison – comptable – qui dirige l'Europe ; et celle-ci juge, qu'actuellement, elle est confrontée à une difficile équation. On se tracasse, on s'agite, les dirigeants essaient de dénouer une situation d'emblée prise comme un problème. Ces arrivées n'appellent pas à penser le flux migratoire mais à gérer le problème. De toute façon, on fait rarement plus dans les institutions.

Pourtant, si l'on pensait la situation au lieu d'essayer de la panser - de façon disparate et inéfficace -, on se rendrait compte que le problème vient de l'Europe forteresse, des politiques migratoires misent en place depuis longtemps et progressivement durcis1. Le problème c'est la politique anti-sociale menée dans toute l'Europe jointe à celle du chiffre, du contôle, du flicage ; celle de la rétention et de l'expulsion.

Rappelons une chose sur les migrants. En plus d'avoir quittés leur repère d'origine, ces groupes ont une autre caractéristique : ils sont pauvres.2 Le refus d'aider les migrants témoigne bien de l'indifférence des institutions européennes et nationales envers la pauvreté, et du mépris de classe qui se trame derrière l'état d'alerte permanent, politique et médiatique, suite à l'arrivée des migrants qui, peu importe où ils se trouvent, semblent de trop. Le problème des migrants, où la crise des migrants, revient à dire qu'on condamne, non pas le processus qui a permis d'arriver à cet état de chose, mais ces milliers de personnes qui portent la faute sur leur épaule.

N'ont-ils pas droit à une place sur terre ? Doivent t-ils toujours s'excuser d'être là où ils se trouvent ? En refusant d'accueillir, c'est l'Europe xénophobe et anti-pauvre qui s'exprime.

Les raisons de cette panique sont absurdes. Les pauvres ne consomment pas pour dix, et ne sont pas gourmands en superficie ; pour le moment, c'est l'inverse, ils sont mal logés ou sans domiciles fixes. Cette sobriété liée à une situation précaire et à un mode de vie populaire n'est pas le cas de tous.

En effet, on ne peut pas en dire autant des plus fortunés dont l'extravagance et la vanité s'étendent sur le territoire ; accaparant les lieux, les décisions, les immeubles, au nom du droit à la propriété et aux affaires. Les migrants ne demandent pas la lune. La quantité de mètre carré, de nourriture, d'énergie, est bien moindre de ce que nécessite le bourgeois aux nombreuses propriétés qui se targue d'avoir réussi. Pourtant, si tout le monde vivait comme lui, dans le luxe et le gaspillage, une planète ne suffirait pas. Or, ce sont les migrants qui sont suspectés de profiter, où du moins, évoqués comme un problème qui nécessite moults réunions entre gens honnêtes des ministères et un grand tapage médiatique. Ce sont ces gens qu'on assimile à un boulet que tire difficilement l'Europe.

L'indifférence face aux migrants, et la brutalité à laquelle ils font parfois face de la part des institutions nationales et de leur police témoigne bien de ce mépris de classe dont sont victimes les pauvres : à la fois victime de l'exploitation, et suspectés de prendre la part des autres. On traite les migrants comme on juge les pauvres. Ils sont une charge pour tous : un problème.

2. Politique étrangère : néocoloniale et bélliscite.

Au sein des Etats, on veut bien faire du commerce avec le Moyen-Orient – avec tout le monde en fait – on veut bien vendre des armes, faire des voyages d'affaires déguisés en voyages présidentiels, mais on ne veut pas, au combien jamais, le retour de boomrang.

Lorsqu'on allume des incendies dans les pays pauvres, ils ne faut pas s'étonner que les occupants quittent la maison en flamme. L'ennui, c'est que cet aspect est occulté.

Il faut rendre visible la politique étrangère des pays de l'Union Européenne pour mieux comprendre en quoi elle peut impacter et envenimer des situations guerrières et d'extrême pauvreté qui poussent à l'exode.

a) Une France hostile aux migrants mais pas aux dictateurs.

Au nom des affaires, les chefs d'Etats Européens, - principalement français - ont cautionné les dictateurs, les dirigeants autoritaires et corrompus.3 En les conseillant, en les aidant, ils renforcent la répression dans certaine zone et empêchent l'avénement d'un changement social.4 Les accords commerciaux et militaires conclus entraînent les peuples dans une impasse. Ces Etats ont ainsi une part de responsabilité dans la montée des violences et de la pauvreté, et dans les flux migratoires qui les effraient.

L'Etat français par exemple, entraîne, équipe et conseille plusieurs armées de ses anciennes colonies. Il le fait notamment pour le Tchad, le Cameroun, le Togo. En 2008, l'armée française intervient directement sur le terrain militaire pour maintenir le dictateur Idriss Deby, menacé par une rébellion. C'est ce même despote tachadien qui va soutenir Kadhafi par l'envoi de mercenaire.5

Lorsque les dirigeants font partis du club, ils sont invités à l'Elysée. Ainsi, était présent en 2010 lors du 14 juillet, Ali Bongo et Bachar-al-Assad. Avant les élections de 2012, Sarkozy recevait Denis Sassou Nguesso, dirigeant incontesté – et incontestable – du Congo Brazaville. En 2012, le président du changement recevait Ali Bongo – Gabon – et Idriss Déby. Que du beau monde.

Les prisonniers politiques, eux, restent dans leur géôles.

b) Comme Syrien s'était passé.

Ces petits arrangements, ces ventes d'armes à répétition maintienent une précaire stabilitée voulue par l'occident qui ne tarde pas à se transformer en poudrière, et c'est ce qui s'est passé en Syrie. Toutes les ventes d'armes effectuées par les Etats-Unis au Qatar vont armer la rebellion islamique contre Bachar-al-Assad. Ne soutenant pas l'opposition populaire et pacifiste en lutte contre un gouvernement clanique et corrompu, les pays du nord ont laissé ces opposants sous les coups de la répression. Pour rester au pouvoir et légitimer les massacres des habitants qui, dans le souffle du printemps arabe, ont combattu son régime, le « boucher de Damas » va libérer des « milliers d’islamistes qui croupissaient dans ses geôles. Ceux-ci, victimes des pires supplices dans les prisons syriennes, ont de la haine à revendre et vont œuvrer sans le savoir dans le dessein du dictateur en distillant l’islamisme radical auprès de la rébellion et les pratiques guerrières qui en découlent. »6 Après les Etats-Unis, rappelons que la France à continué ses ventes d'armes à des pays réactionnaires, toujours convaincu que ce sont par les moyens les plus rentables pour les industriels de l'armement qu'elle va lutter contre le terrorisme. Ces ventes d'armes auront le même effet que les précédentes : dynamiser la boucherie guerrière et entraîner de nouveaux exodes. Pour les migrants venant d'Erythrée et surtout de Syrie, il leur est ainsi impossible de faire demi-tour. Les Etats du nord allument les mèches là-bas et érigent des murs ici. Quand les migrants arrivent, ils font comme si rien n'était.

En somme, il est étrange de soutenir des gouvernements autoritaires qui étouffent les peuples de leur main de fer et de critiquer en retour, sans faire le lien entre les deux, l'arrivée des migrants. Ce climat des affaires, autoritaire pour les uns et accueillant pour les investisseurs, conçu depuis les Etats européens, empêche tout à chacun de s'épanouir dans son pays. Après plusieurs accords commerciaux et militaires entre les deux parties, les ventes d'armes viennent couronner le tout. Elles alimentent le feu de la misère et de la guerre et posent les dernières pierres. L'impasse dans laquelle les peuples se retrouvent piégés les contraint au départ.

3. Quelle est la menace ?

La population européenne est bien plus menacée par les centrales nucléaires que par les migrants. Les droits de l'homme sont remis en cause non pas à cause des migrants, mais des centres de rétention à l'intérieur des différents pays de l'union Européenne, mais aussi, en Lybie, au Maroc7, et en France d'outre mer8. La démocratie se fissure lorsqu'elle fait des courbettes aux dictateurs, lorsqu'elle est tolérante et amicale avec les puissants, mais violente et injuste envers les pauvres, les sans papiers, les sans logis. L'état d'alerte devrait être décrété à chaque vente d'arme9, lorsque des tyrans comme Netanyaou franchissent les portes de l'Europe. Ce sont eux, les va-t-en-guerres, les racistes, les ex-génocidaires etc., qui devraient être soupçonnés de trouble à l'ordre public.

4. On peut accueillir toute la misère du monde.

Le Liban accueil bien plus que toute l'Union Européenne. La France dispose, rien qu'à Paris, de onze millions de mètre carrés laissés vaquant10, et les 2,6 millions de logements laissés vaquant le sont par des fonds spéculatifs privés. Pendant ce temps, ils sont plus d'un million dans l'hexagone à ne pas être logés.

A l'échelle de l'Union Européenne, cinq cent mille réfugiés ça représente 0,001% de la population. On est pas débordé, on devrait s'en sortir. Il n'y a que les plus riches qui s'accrochent à leur propriété comme le raciste s'accroche à sa haine qui doivent voir un problème dans l'arrivée de ces migrants ; ils étaient pourtant bien silencieux lors de l'arrivée des ex-génociadaires rwandais sur le territoire, ou des plus grands bandis de la planète, accueillis à l'Elysée, et pour certains, décorés de la légion d'honneur. Si la libre circulation des hommes doit être entravée, se doit être pour de vraies raisons, car en effet, on peut accueillir toute la misère du monde, mais par contre, pour les fachos, on est complet.

1 Depuis 2003, nous assistons à l’industrialisation du dispositif d’éloignement des étrangers en situation irrégulière. À l’allongement de la durée de rétention (de 12 à 32 jours), à la multiplication du nombre et de la taille des centres (de 786 places en 2003 à 2 000 en 2008) http://www.educationsansfrontieres.org/IMG/pdf/080514_SUD-OUEST.pdf « Jusqu'en 2010, l'enfermement en centre d‘expulsion pouvait durer jusqu'à 32 jours maximum. À partir de mi-2011, le délai maximal d'enfermement passe à 45 jours, avec l'adoption de la nouvelle loi d'immigration qui transcrit – sous un modèle restrictif – la « Directive Retour » établie au Parlement européen en 2008. » Thèse de sociologie, Paris-Sorbonne : « Retour forcé. Pratiques et politiques d'expulsion d'immigré en France. 2000-2010. », 28 mars 2013, Natalia Debandi.

2 Dans son travail, Natalia Debandi rappelle que « les centres de rétention aggravent les stratifications sociales existant entre migrants, » (…). En sont victimes, les classes ou les groupes les plus vulnérables « tandis que les couches disposant d‘un plus grand capital social, culturel ou économique ont plus d'options pour éviter l'expulsion ». Thèse de sociologie, Paris-Sorbonne : « Retour forcé. Pratiques et politiques d'expulsion d'immigré en France. 2000-2010. », 28 mars 2013.

3 Les aides et les soutients entre tyran et vendu, président et corrompu, vont parfois dans les deux sens. On pourrait rappeler que Kadhafi a financé la campagne électorale de Sarkozy, et même au delà, - jusqu'en 2009 -, à hauteur de cinquante millions d'euros, mais nous ne le ferons pas. Voir médiapart à ce sujet : http://www.mediapart.fr/journal/france/dossier/notre-dossier-largent-libyen-de-sarkozy

4 Un exemple parmis tant d'autres. Le 14 août 2013, en Egypte, c'est avec des blindés, bulldozers et véhicules Sherpa vendus par Renault (Renault Trucks Defense) que les manifestants se voient maitrisés puis évacués des sit-ins. Les manifestants, sympathisants de Mohamed Morsi, le président déchu en 2013, seront ainsi en première ligne lors de la répression. Celle-ci fera plus de mille personnes tuées. D’après l’ONG égyptienne Wikithawra, entre juillet 2013 et mai 2014, plus de 41 163 personnes ont été arrêtées. [Warda Mohamed, « Malgré les tortures et la répression, la France va-t-elle poursuivre ses ventes d'armes à l'Egypte ? », 26 novembre 2014. http://www.bastamag.net/Malgre-les-tortures-et-la] Malgré la situation d'impunité sur les crimes commis par les forces de sécurité depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi, (ses forces alternent entre emprisonnement des manifestants et assassinats politiques) la France ne s'est en rien privée d'un marché de plus de cent millions d'euros de matériel militaire. En février 2015, Paris et le Caire signent un nouveau contrat pour la fourniture de 24 avions de combat Rafale. Dans les jours qui viennent, l'Egypte va acheter deux navires Mistral pour un montant de 950 millions d'euros. La France est plus sensible au pouvoir et à l'argent qu'aux rapports d'Human Rights Watch et d'Amnesty International.

http://www.bastamag.net/Le-commerce-international-des-armes-est-florissant-a-quand-plus-de-controle-et

5 Sur la coopération militaire entre le nord et le sud, rappelons que la France avait vendu tout un système de surveillance à l'ancien dirigeant libyen. C'est une autre manière de poursuivre la guerre et de matter par anticipation toute velléité d'émancipation populaire. Du matériel informatique - d'espionnage, d'écoute - a été fourni à la Lybie par la société Amesys du groupe français Bull. Le centre de haute technologie de Tripoli a permis à Kadhafi d'enregistrer les conversations des opposants et de saisir discrètement tous les courriers. L'entreprise a également laissé à disposition des dirigeants quelques « conseillers » des services français. Du matériel équivalent à été vendu au Maroc pour plus de 2 millons de dollars. La société a fait de même pour le Qatar qui dispose désormais de moyens moderne pour contrôler, réprimer, et embastiller les opposants. L'entreprise Qosmos applique une recette équivalante avec la Syrie, permettant aux tenants du pouvoir de disposer d'un vaste réseau d'écoute de sa population. La France collabore également aux services de surveillance en Egypte via Thales. Voir l'article percutant de Jérôme Canard :« La haute technologie française fait le bonheur des tyrans » Canard enchaîné, (7/12/2011). https://reflets.info/amesys-business-as-usual/

6 http://blogs.mediapart.fr/blog/thomas-zubelle/100315/la-sinistre-prophetie-auto-realisatrice-de-bachar-al-assad

7« La politique d'externalisation de l'Union européenne consiste à faire reposer sur les pays d'origine et de transit des migrants le poids du traitement des demandes de migration et d'asile. Comment ? Par le biais à la fois de « partenariats » pour développer et renforcer les contrôles aux frontières et par l'exportation des systèmes d'asile et d'immigration dans ces pays. Ainsi transposés, ces systèmes générateurs de camps, continueront à faire émerger des lieux d'enfermement ou de regroupement, mais cette fois de l'autre côté de la frontière européenne. » http://www.cairn.info/revue-le-courrier-des-pays-de-l-est-2007-2-page-25.htm « De fait, le Maroc, autrefois pays de départ et de transit, est devenu un «pays d’accueil forcé» des migrants et réfugiés. » « Migrations. Politiques publiques, pratiques administratives. Etat des lieux 2009. » http://www.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20090619/1208739_f01e_edl.pdf

8 En 2013, il y a eu 3512 mineurs enfermés dans le CRA de Pamandzi. En 2014, en seulement 3 jours (8, 9, 10 février), 185 mineurs étaient expulsés depuis Mayotte. http://www.lacimade.org/regions/outre-mer/nouvelles/5326-Enfants-en-r-tention---Mayotte---des-droits-consolid-s----pour-mieux-enfermer

9 La France est le cinquième pays vendeur d’armes au monde et l’un des principaux fournisseurs des émirats et dictatures du Moyen-Orient. http://www.sipri.org/ (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm).

10 http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/l-etat-possederait-11-millions-de-metres-carres-vacants-7778654789

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