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Billet de blog 28 septembre 2023

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Le conseil municipal de L'Union demande l'arrêt des travaux de l'A69

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Motion pour la suspension des travaux de l'Autoroute A69 et pour la mise en œuvre d'une alternative compatible avec les exigences de la lutte contre le changement climatique.

Le conseil municipal de L'Union réuni hier soir a voté une motion pour la suspension des travaux de l'Autoroute A69 et pour la mise en œuvre d'une alternative compatible avec les exigences de la lutte contre le changement climatique :

Adoptée [29 voix pour]. 4 votes contre, ceux du groupe d'opposition présidé par Christine Gennaro-Saint (LR)

Monsieur le Maire expose au Conseil Municipal que le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres suscite, depuis ses débuts, une forte critique. La manifestation massive et pacifique du samedi

22 avril dernier en a été le signe le plus visible.

Les opposants au projet insistent à juste titre sur les éléments suivants :

Le gain de temps entre Toulouse et Castres, de 15 à 35 minutes selon les sources, est faible au regard du coût financier estimé de 530 millions d'euros.

Les usagers qui bénéficiaient d'une nationale avec des portions à quatre voix seront forcés de prendre l'autoroute qui se substitue à l'ancien axe.

  • Avec un tarif annoncé à 8,37 euros l'aller et donc 16,74 euros l'aller-retour, le péage sera hors de prix pour des usagers dont le pouvoir d'achat est déjà fortement en recul à cause de l'inflation. Un choix qui, en revanche, renforce encore les opérateurs privés qui font des bénéfices faramineux en profitant d'investissements en grande partie publics.
  • Le projet va faire disparaitre environ 316 hectares de surfaces agricoles, soit l'équivalent de plus de 570 terrains de football et 13 hectares de zones boisées ce qui est incohérent par rapport aux impératifs climatiques et alimentaires de notre temps.

Sur le plan juridique, des recours en annulation ont été déposés contre les autorisations environnementales concernant l'A680 de Gragnague à Verfeil et l'A69 de Verfeil à Castres. Les délais pour ces recours peuvent être assez longs et de nombreux exemples récents montrent que ces autorisations sont de plus en plus annulées par la justice mais hélas trop tardivement par rapport à l'avancée des travaux. Le principe de précaution invite à attendre l'avis de la justice.

L'axe de circulation actuel entre Toulouse et Castres est loin de la saturation. Une alternative à l'autoroute est possible par l'amélioration du réseau actuel par exemple en passant à deux fois deux voies des portions qui ne le sont pas encore et le nécessitent. Un aménagement raisonné de la route nationale, couplé à l'amélioration des transports collectifs et le vélo-route constituerait une alternative moins coûteuse, plus avantageuse pour les usagers et plus respectueuse de l'environnement.

La logique de développement des infrastructures routières qui contribuent à la densification du trafic routier dans l'agglomération toulousaine et à la pollution de l'air, doit être abandonnée au profit du développement des moyens de transport par rail pour les passagers comme pour le fret.

C'est en changeant de logique que l'action publique pourra être enfin compatible avec les exigences de la lutte contre le changement climatique, dont les conséquences se font de plus en plus durement ressentir.

Par conséquent, Monsieur le Maire propose au Conseil municipal :

• Article 1 :
o De se prononcer pour une suspension des travaux jusqu'au jugement des recours;
o De demander d'approfondir l'étude pour une alternative à l'autoroute;

• Article 2 :

o De demander à l'Etat, à Toulouse Métropole, au Conseil Régional d'Occitanie, au Département de la Haute-Garonne et à la SNCF, d'œuvrer au développement du transport de passagers et de marchandises par le train et de concrétiser rapidement le projet d'un RER en étoile conséquent, permettant d'offrir une véritable alternative à la voiture.

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