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Billet de blog 24 janvier 2011

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Apprivoiser la liberté d'expression.

Nous avons eu peur en Tunisie de parler pendant des décennies.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous avons eu peur en Tunisie de parler pendant des décennies.

Maintenant que la parole se libère, va commencer une nouvelle bataille.

Les mots vont avoir tendance à jaillir et c’est on ne peut plus normal, c’est même l’une des grandes victoires de ceux qui sont tombés.

Mais une parole libre ne doit pas rester parole désordonnée. Une parole libre ne doit pas non plus s’autocensurer : équilibre subtile à obtenir.

Il ne s'agit plus de contrôler nos propos parce que nous avons peur, mais bien de peser nos mots grâce aux outils de la raison.

Les intellectuels, les juristes, les politologues, les philosophes, les autodidactes, en somme tous ceux qui ont les mots et les concepts pour passion et domaine de compétence doivent s'unir dans cette nouvelle bataille qui commence et qui s’annonce difficile mais passionnante.

Il faut avec patience et abnégation corriger les approximations et les erreurs que nous allons fatalement commettre.

Dialoguer le plus possible entre nous et avec nos concitoyens, pour expliquer des concepts comme démocratie, transition démocratique, réforme des institutions, état de droit, justice, laïcité pour tenir le plus possible à distance l’hystérie, la vindicte, l’erreur et la rumeur.

La liberté d'expression est l’un des principes inaliénables de toute démocratie, il faut le préserver et apprendre petit à petit à lui donner ses lettres de noblesse.

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