Notre Premier-Ministre F. Legault a demandé au Conseil de l’Ordre national du Québec de lui faire une recommandation et celui-ci a acquiescé en recommandant la radiation de G. Depardieu de l’Ordre national du Québec, la plus haute distinction dans la Province.
Je suis en désaccord sur le le fond et la forme de cette décision et je tiens à le faire savoir, comme membre de l'Ordre national du Québec. Comme je n'écris plus dans les journaux, il me reste ma page FB et mon blogue.
Sur le fond, on ne radie pas quelqu'un uniquement sur la base de ses graves propos, sachant que de graves accusations de viol et agression sexuelle pèsent sur G. Depardieu et qu'un procès est prévu dans les semaines qui suivent. Sa déclaration sur les femmes « Les femmes adorent faire du cheval, elles ont le clito qui frotte sur le pommeau de la selle. Elles jouissent énormément, ce sont des grosses salopes », et celle à propos d'une fillette de 10 ans, sur son cheval : « Si jamais il galope elle jouit. C’est bien ma fifille, continue. Tu vois elle se gratte là » sont obscènes, inacceptables et d'une bassesse inouïe. Sauf qu'en le radiant, le Conseil de l'Ordre l'a jugé avant la justice française qui ne va considérer que les faits qui lui sont reprochés et non les paroles.
Sur la forme, notre Premier-Ministre est dans son droit de demander cette radiation, Le Conseil de l'ordre aurait été plus avisé d'attendre le procès pour s'autosaisir du dossier, surtout qu'il n'y avait pas d'urgence et qu'il n'était aucunement tenu d'obtempérer à l'Ukase. Je soupçonne en effet notre Premier-Ministre d'opportunisme politique car il n'a jamais été aussi bas dans les sondages, alors que les secteurs éducation-santé sont en grève depuis plusieurs semaines au Québec.