Ce témoignage du 7 mai publié dans Huffpost, décrit la réalité de ce qui attend les enfants ainsi que les personnes qui devront les encadrer, et la charge sera d'autant plus lourde voir insupportable pour les chefs d'établissement.
Comme il est évoqué ici, l'intention hypocrite annoncée est de combattre les inégalités sociales, or il est évident que ce ne seront pas les enfants en difficultés issus du milieu social défavorisé qui retourneront "volontairement" à l'école. En tout cas, s'ils y retournent ce sera surtout parce que leurs parents, défavorisés justement, ne pourront prétendre au télétravail et n'auront pas le choix, pour ceux qui ont un travail, que de retourner bosser.
Cette directrice d'école a honte de ce qui sera imposé à ces enfants, de tout petits enfants encore, qui devront subir des conditions dignes d'un univers carcéral, et donc forcément traumatisantes.
Et combien elle a raison. C'est une honte d'imposer cela aux enfants.
Il est vrai que ceux qui ont établit le protocole (pour se donner bonne conscience) sont totalement déconnectés de la réalité. Il n'est pas besoin d'être enseignante pour deviner qu'il sera impossible de demander à de tout petits enfants de rester sagement assis, de rester éloignés des autres, ne pas jouer, ne rien toucher et de respecter un protocole de lavage de main permanent. Tout cela sans aucun contact possible avec quiconque.
Cette journée de rentrée, mardi, risque d'être vraiment ingérable. Les tout petits, seront heureux de revoir leurs copains-copines, les empêcher de se rapprocher sera impossible ! Comment voulez-vous que des petits de 3/4 ans le comprennent ?
Que devra faire une enseignante ou une assistante si un gamin de 4 ans fait une crise, s'il se met à pleurer, s'il a besoin d'aide pour aller aux toilettes..... A cet âge là l'absence de contact physique est tout à fait impossible.
D'autant plus qu'elle n'aura pas le droit d'approcher l'enfant à moins d'un mètre, ni le toucher ?
Tout cela pour que les petits "suivent une scolarité" et "limiter les inégalités" !
Mais voyons, dans une vie, dans la vie future des élèves, quelle importance a 3 ou 4 mois d'école perdu ?
Je ne sais pas s'ils auront appris des choses essentielles durant cet enseignement "contraignant", mais il est certain qu'ils n'oublieront pas ce qu'ils auront vécu de traumatisme.
Combien se mettront à détester l'école et combien de futurs "décrocheurs" seront dus à cet épisode traumatisant ?