Il n'y a que trois grands procédés d'allocation des ressources ; (1) la loi du plus fort (savoir qui tient la kalachnikov), (2) la planification autoritaire, (3) le marché.
L'économie de marché est fondée sur la rencontre de l'offre rentable et de la demande solvable. Elle se subdivise en économie de marché sauvage (c'est l'ultra-libéralisme, dont le néolibéralisme est la forme moderne) et économie de marché régulée, soit à droite (ordolibéralisme), soit à gauche (social-libéralisme).
Dans l'économie de marché régulée, les apporteurs de capital et les apporteurs de travail se ménagent réciproquement. La différence entre les deux réside dans la dialectique des fins et des moyens. Les ordolibéraux, conscients des dangers, pour toute la société, de la concurrence sauvage, s'assurent que les travailleurs sont ménagés (c'est un moyen) dans le but de garantir le profit des actionnaires. Les social-libéraux, qui savent à quelle catastrophe mène la planification autoritaire, ménagent les actionnaires (moyen) dans le but de garantir aux travailleurs un niveau de vie acceptable (fin poursuivie).
Ces distinctions ne rendent pas compte des aspects « sociétaux » et écologiques de la vie politique, aspects qui viennent compliquer les schémas, en particulier dans la perspective des élections européennes. Les électeurs auront à prendre en compte les propositions en matière de lutte contre la domination patriarcale, contre les pollutions, contre les insécurités et les inégalités...