Je republie ici un extrait de mon billet "Bâbord et tribord, mille sabords", auquel on peut se reporter si nécessaire (ainsi qu'à son fil et à celui de la première édition).
5.
A. L’effondrement du communisme - et sans doute aussi la montée du souci écologique - a entraîné une assez complète réorganisation, chez les gens de gauche, de la manière de se penser eux-mêmes. Avec la reconnaissance, tardive, mais, on peut l’espérer, résolue, de l’économie de marché sociale et écologique, c’est un véritable changement de logiciel qui s’opère.
B. Il est clair à présent que, le choix se restreignant, l’alternative droite/gauche se concentre sur les voies et moyens de la régulation de l’économie de marché.
C. Pour les partisans de la régulation à droite, le but est de maintenir l’investissement prometteur de profits, le maintien de la consommation n’étant qu’un moyen au service de ce but; pour ceux de la régulation à gauche, de l’économie de marché sociale et écologique, le but est l’amélioration du bien-être et des consommations tant collectives qu’individuelles des masses, l’investissement et les profits n’étant qu’un moyen au service de cet objectif. (Comme disait ma grand-mère: « c’est la même chose sauf que c’est le contraire. »).
D. Les différents dosages que l’on peut proposer à l’intérieur de la gauche sont question d’opportunité, non d’idéologie, et ne relèvent pas du clivage gauche/droite, mais du clivage efficacité/inefficacité.
Voir :
http://blogs.mediapart.fr/blog/melchior-griset-labuche/080613/babord-et-tribord-mille-sabords