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Billet de blog 7 juillet 2016

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Double langage.

Au bon vieux temps d'Anatole France, les cléricaux, qui prétendaient être dans la Vérité radieuse et divine, et disaient les républicains d'alors dans l'Erreur sulfureuse, voulaient bien profiter, mais eux seuls, des libertés garanties par la République, tout en les refusant à leurs adversaires.

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Au bon vieux temps d'Anatole France, les cléricaux, qui prétendaient être dans la Vérité radieuse et divine, et disaient les républicains d'alors dans l'Erreur sulfureuse, voulaient bien profiter, mais eux seuls, des libertés garanties par la République, tout en les refusant à leurs adversaires. En somme :

« Nous vous refusons, au nom de nos principes, la liberté que nous exigeons de vous au nom de vos principes. »

Ainsi l'on joue sur le velours des deux tableaux. En matière de droits comme en d'autres domaines, ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est contestable.

De la même façon les insurrectionnalistes contemporains exigent de l'Etat républicain le droit imprescriptible de péter civiquement la gueule aux flics en toute impunité, tout en refusant aux forces de l'ordre le droit de s'en prendre aux manifestants qui les caillassent.

Le plus fort, c'est qu'ils ont raison – sinon de cogner, du moins de se plaindre de prendre des coups. Jusqu'à un certain point tout au moins, car le principe de la légitime défense, cela existe aussi.

Mais le cycle bien connu : provocation – répression – élargissement des luttes, ne fonctionne pas, c'est un fait. Il faudra trouver autre chose. Cela tient en partie à la prévention et à la dissuasion, qui ne paraissent pas dénuées d'efficacité.

C'est pourquoi l'insurrection est en panne. Hélas, la machine à perdre ne l'est pas.

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