Chronique politique

        Dans la circonscription « Orléans, Beaugency, Notre-Dame-de-Cléry », tout-à-fait au nord du sud de la Loire, j’ai voté pour le candidat EELV soutenu par le PS. J’espère pouvoir m’exclamer ce soir: « Cicéron ! Cicéron ! », car le sortant UMP s’appelle Carré. Mais sans trop d’illusions: au sud de la ville, bastion de la gauche, a été associée par les soins du charcuteur sarkozyste  une ruralité sympathique par ailleurs mais politiquement acquise à la droite.
        Je vous le dis en confidence: c’est la première fois de ma vie de bourrique citoyenne que le candidat pour lequel j’ai voté au premier tour non seulement est présent au second, mais l’emporte… Cela donne un léger vertige. Je me vois mal en soutien inconditionnel de l’équipe Hollande, quelle que soit la bonne impression que me fait son chef depuis octobre.
        Il me va falloir observer ce que proposeront la gauche du PS (Royal, Montebourg), EELV, le comité Roosevelt 2012, et je compte prendre ma part de l’effort de zizanie nécessaire, il ne faut pas en laisser le monopole à la gauche de gauche de nom de nom de non de non. En attendant, je prépare mon discours pour la prochaine fête de l’Huma (mais serai-je invité ?).
        Post-scriptum. Dans mon bureau de vote ce matin, j’ai vu au mur un très beau pense-bête pédagogique: « Je voudrais être garde-champêtre: garde-champêtre, C.O.D ». Dire que mon maître, Hubert-Hégésippe Huchappin, nous faisait copier cinq fois: « Le verbe être n’a pas de complément d’objet, le verbe sum pas davantage ». Mais il faut croire que « nous avons changé tout cela ». Vincent Peillon, y a du boulot !