Le réformisme d’accompagnement ne se propose pas de toucher à l’organisation économique et sociale, telle qu’elle évolue, mais cherche à la rendre moins douloureuse, et plus confortable, en utilisant les marges disponibles.
Le réformisme de transformation veut œuvrer au réaménagement de l’organisation économique et sociale (sans toutefois tuer la poule aux œufs d’or…), par la régulation des marchés et leur insertion dans les structures sociales non-marchandes.
Mais il est minoritaire. N’y a-t-il rien qu’il puisse faire ?
Sa tactique peut être d’accompagner l’accompagnement: approuver, voir initier, les démarches du réformisme de degré zéro, et démontrer à l’occasion que l’on peut et doit faire plus et mieux dans le sens de la transformation: rendre désirables et crédibles des réformes plus amples que celles qui sont engagées.
Par exemple, en matière de contrôle des banques, où le PS admet le droit de veto de la puissance publique, on peut aller plus loin en associant à la prise de décision, outre les actionnaires et les pouvoirs publics, les représentants des clients (déposants et emprunteurs), du personnel, de la société civile… Le même genre de dispositif pourrait être étendu à d’autres secteurs (la grande distribution, par exemple) sans difficulté.
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