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Billet de blog 27 juin 2016

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Deux brefs récits de la même affaire, et un commentaire.

J'étais allée de mon pas tranquille... Nous interceptâmes une particulière... Saluons le compromis...

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                                          Ils cherchent la provocation et la violence pour nous discréditer aux yeux de l’opinion? Répondons par le calme, la non violence, l’organisation et la détermination !

                                                                                                   (cette phrase est de l'un de nos plus fins universitaires)

                                                                                                                     I

J'étais allée de mon pas tranquille profiter au bord du Bassin de la belle après-midi d'été, en chantonnant de ma meilleure voix de chorale : «  à la Bastille on l'aime bien Nini peau d'chien », quand je fus interceptée par l'un de nos braves fonctionnaires de cette police avec laquelle le peuple s'est réconcilié depuis janvier 2015. - Halte (me dit-il) Ouvrez voir votre havresac, citoyenne ! Qu'est-ce donc que ceci ? -Mais... mon nécessaire à me défendre contre les malencontres.- Et cela ?- Bah, cela ? Des mitaines de marche, pour empêcher les mains de glisser des bâtons lors d'une marche, et ce faisant d'entraver ma marche. - Vous avez des bâtons  de marche? Non ? Alors ? Vous me faites marcher! - C'est, tentai-je de faire valoir, parce que je ne veux pas de la loi El Khomri et que je tiens à conserver mon droit à manifester. Mais rien n'y fit. - Mettez-vous là un moment (dit-il, avant de me relâcher au bout d'un temps qui me parut fort long).

Et saperlipopette,voilà un après-midi gâché, foi de Prudence Petipas.

                                                                                                                      II

Nous, brigadier Longtarin, interceptâmes une particulière qui se pressait en direction du Bassin de l'Arsenal, Elle obtempéra à notre injonction de procéder par devers nous à l'ouverture de son sac, qui se révéla contenir diverses armes défensives de celles qui sont conseillées par les black blocks contre lesquels notre hiérarchie nous met en garde, et que nous confisquâmes, y compris ce qui nous parut être une paire de mitaines de combat. À notre question sur le pourquoi de cet armement, il nous fut répondu par la particulière parlant à notre personne qu'il lui servait à combattre une loi qui lui déplaisait et à défendre son droit constitutionnel à manifester son opinion.

Sur ce, après une brève retenue à laquelle elle se prêta sans rébellion, nous la relâchâmes, conservant par devers-nous son petit attirail à tenter le diable.

                                                                                                               III

Saluons le compromis entre les autorités républicaines et les organisations syndicales. Ainsi les uns peuvent manifester collectivement leur opinion, les autres vaquer tranquillement à leurs occupations ordinaires, avec le minimum de contraintes et de dérangement pour les uns comme pour les autres. : contraintes nécessaires pour garantir la sécurité, qui est une des conditions de la liberté et de la fraternité (pour l'égalité, on peut en discuter).

Seuls sont exclus du consensus (ou plutôt s'en excluent d'eux-mêmes) les « casseurs », black blocks et autres zinzins*.

* z'insurrectionnalistes z'intempestifs (ne pas confondre avec les z'investisseurs z'institutionnels).

Melchior, bourrique catolixombique

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