On peut s’imaginer que les marchés financiers ont la maligne intention de ruiner les peuples (finalité) et pour cela utilisent l’arme du remboursement de la dette (moyen). C’est suivre, au-delà de la description (souvent pertinente), l’interprétation (qui me paraît forcée) de Naomi Klein dans La Stratégie du choc.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
On peut s’imaginer que les marchés financiers ont la maligne intention de ruiner les peuples (finalité) et pour cela utilisent l’arme du remboursement de la dette (moyen). C’est suivre, au-delà de la description (souvent pertinente), l’interprétation (qui me paraît forcée) de Naomi Klein dans La Stratégie du choc.
On a aussi le droit de penser que les créanciers veulent le remboursement de leurs créances (but qu‘ils se donnent), fût-ce au prix de l’austérité (moyen) qui ruine les peuples (conséquence). C’est la même chose… sauf que c’est le contraire. La première version relève d’une « story-telling » qui reste à qualifier (j‘y pense…), la seconde me paraît plus réaliste…et déjà bien assez désolante. La conséquence du choix de l’une ou l’autre version est importante pour construire l’action en retour. Si de formidables puissances infernales ont décidé notre perte, alors nous n’avons pas d’autre ligne de conduite à suivre que celle du rat acculé dans un coin: sauter au visage de l’agresseur, désespérément. Si les choses sont plus prosaïques, alors il faut montrer sa force et négocier. C’est tout le sens du débat actuel au sein des courants de la gauche européenne. Si l’on est encerclé par une meute de loups réels, mieux vaut se souvenir que leur faim est un phénomène physiologique, que leur comportement prédateur peut être inhibé par la peur (du feu par exemple). Si on se laisse hanter par des loups fantasmatiques, alors on peut essayer les procédés de la magie ou de la prière. Efficacité non garantie. Du moins je le crains.
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