Bref essai de prospective.

Essayons de deviner l’évolution du PS français.
On peut sans grand risque prévoir , sans doute pas d’ici le congrès d’octobre, mais à échéance moyenne (encore que les rythmes, c’est le plus difficile à anticiper…),la concrétisation de trois tendances fortes l’une en inertie, l’autre en dynamisme, la troisième en nombre.

Un premier courant, satisfait du carton plein, aura pour quasi-unique objectif de prendre les places et de durer. Il applaudira à quelques réformes, dans la mesure où elles conforteront son assise. Elles seront un moyen d’assurer les positions, et d’aider à la persévérance dans l’être. « On pourra quand même dire qu’on a fait des choses, n‘est-ce pas? »
Un deuxième courant, attaché à la transformation sociale, tentera de mettre en place les réformes qui doivent y conduire, en matière sociale, écologique, démocratique, économique… Pour elle l’accès aux leviers est un moyen, la fin n’est pas là. « Sur tous ces sujets, il faut avancer. »
Entre les deux, un troisième courant, sans doute le plus nombreux, oscillera, au gré des fluctuations de la conjoncture politique, sensible aux deux logiques à la fois: « d’un côté… mais de l’autre… ».
Je m’empresse de préciser qu’à mon avis ces regroupements traverseront  et déchireront les courants historiquement constitués, et qu’il serait hasardeux de préjuger des reclassements.
Il est trop tôt pour dire quel sera le comportement de François Hollande, l’as de la synthèse faussement inoffensive. On peut penser que le PS sera in fine sensible à l’opinon de l’électorat, et FH sensible à l’opinion du PS. De là à dire qu’il s’en constituera prisonnier, c’est un procès d’intention que je crois préférable d’éviter.
« Un pas en avant des masses; un pas seulement » (Lénine)